Earthdivers
A mort, Christophe Colomb
2112, la nature, une nouvelle fois, semble être complètement déréglée. Les eaux montent ici, les fleuves et les rivières s’assèchent là, les plus riches quittent la planète. Un groupe de jeune indiens décide alors, avec l’aide d’un passage qui leur permettrait de remonter dans le temps, de changer les choses en allant carrément tuer Christophe Colomb, en 1492, avant qu’il n’arrive sur le Nouveau Monde… Cependant, ce plan ne se déroule pas complètement comme il faudrait, les évènements s’entremêlent avec leur propre histoire…
Par fredgri, le 26 janvier 2024
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782384260492
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Notre avis sur Earthdivers #1 – A mort, Christophe Colomb
L’idée de remonter le temps pour changer les évènements, on l’a déjà vu, c’est un thème qui a beaucoup intéressé les auteurs de SF. Devrait-on tuer Hitler avant qu’il ne devienne le Fuhrer ? Devrait-on empêcher Jules César de se faire assassiner ? Bref, le concept est séduisant, à la base.
Pour ce premier volume, Stephen Graham Jones se pose clairement la question « si on en avait la possibilité, devrait-on tuer Christophe Colomb avant qu’il n’arrive sur le Nouveau Monde ? », Est-ce que ça changerait l’Histoire, ou est-ce que ça ne ferait que retarder l’inéluctable ?
Si le scénario part sur des bases plutôt pertinentes, la démonstration peine à accrocher, néanmoins. L’écriture est assez laborieuse, car elle s’empêtre dans les discours, dans les intentions des uns et des autres et surtout dans le principe qu’en effet, à force de jouer avec le feu, on pourrait hypothétiquement se brûler…
J’ai eu pour ma part du mal à accrocher à l’intrigue, quand bien même j’étais séduit par le postulat initial. Le scénariste se prend un peu les pieds dans les multiples intrications de son récit, au point où, à un moment donné, on doit revenir légèrement en arrière pour s’y retrouver.
Il n’en demeure pas moins que la problématique soulevée dans cet album est passionnante. Que se passerait-il si l’Histoire américaine était réécrite, pour une fois, par les victimes, et non plus par ceux qui se sont redistribué une terre qui n’était pas la leur, en massacrant les peuples natifs, sans aucune considération. Le symbole représenté par Christophe Colomb est fort, car derrière cette figure c’est toute une vision de l’impérialisme européen et par extension de celle des États Unis qui est ainsi remise en question, amenant la nécessité de réhabiliter une forme d’Histoire alternative, moins lisse, moins propre.
Ainsi, malgré ses « imperfections », Earthdivers nous interpelle par la justesse de son propos.
Une curiosité.
Par FredGri, le 26 janvier 2024
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