Echoland
Volume 1

Lorsque Hope Redhood parvient à dérober une étrange pierre magique appartenant au tyran qui règne sur Echoland, le sorcier Teros Demond, elle ne s’imagine pas de ce qui va lui tomber dessus ensuite. Forcée de fuir avec quelques amis pour échapper à la fille du sorcier lancée à leur poursuite, Hope traverse alors cet étrange monde, à la recherche de tous ceux qui pourront l’aider à s’en sortir.

Par fredgri, le 2 août 2023

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Notre avis sur Echoland #1 – Volume 1

Après les incroyables volumes de Promethéa, les épisodes de Batwoman qu’il a déjà illustré sur les scénarios de W Haden Blackman, sans oublier l’impressionnante mini-série Sandman : Overture, aux côtés de Neil Gaiman, voici le grand retour de J. H. Williams III qui nous plonge, avec son complice Haden Blackman, dans un univers amalgame de personnages et de décors fictionnels qui se réfèrent à toutes les histoires qui nous ont fasciné au fil de notre vie. Qu’il s’agisse des dessins animés, des westerns, des contes, des BD, des livres etc.

Dès les premières pages on comprend que l’artiste est au sommet de son art, que l’on va en avoir plein les yeux. Et Echolands c’est avant tout ça, un album qui impressionne par sa richesse graphique, par la multitude de styles qu’utilise l’artiste, cette impression de plonger dans un acte créatif à l’état pur qui se déploie généreusement devant nous, organique et éblouissant.
Au point peut-être ou cette maestria aurait tendance à occulter le scénario lui-même. Parce que oui, tout ça c’est sublime, certainement l’album le plus impressionnant du moment, si ce n’est de l’année, mais qu’y raconte-t on, en fin de compte ?

Et là, on découvre assez rapidement que ce premier volume n’est avant tout qu’une longue introduction à un univers qui ne demande qu’à être davantage exploré. Le prétexte de l’objet volé, de la course poursuite, des petits secrets qui se révèlent sur Hope elle-même, ne sont là que pour mettre en scène une présentation en règle d’un monde patchwork battit sur un ensemble de références merveilleusement entremêlées.
Mais il s’agit surtout d’une course poursuite interminable, régulièrement ponctuée d’affrontements qui permettent de faire le tri dans les protagonistes, d’exacerber les caractérisations et d’insister sur les enjeux de la série. Toutefois, c’est aussi le moyen d’approfondir les psychologies, de les amener à s’affiner au fur et à mesure.
On a malgré tout le sentiment qu’Echolands est un magnifique défouloir pour J. H. Williams III et qu’il faudra peut-être attendre la suite pour voir se développer des aspects du récits qui sont pour l’instant relégués au second plan.

Il n’en demeure pas moins que ce premier volume reste l’une des plus belles surprises de l’année, certainement de celles qui se verront récompensées de tout les côtés…

Je signale aussi que les singles originaux étaient accompagnés des versions en noir et blanc de l’artiste, que l’on peut deviner avec quelques planches reproduites en fin de volume ici, qui comprend aussi la liste des albums qu’écoutait Williams III pendant la réalisation de ses planches.

Extrêmement conseillé !

Par FredGri, le 2 août 2023

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