Ecoute s'il pleut

Daniel passe à nouveau ses vacances d’été chez sa grand-mère, à la campagne, mais son cousin n’est pas venu. Alors, l’ado s’ennuie. 

Mais un jour, il rencontre un garçon un peu mystérieux, Paul, qui l’invite à découvrir sa maison. Il habite le troisième moulin du village, le plus éloigné, construit dans les bois, que l’on surnomme « Ecoute s’il pleut ». Daniel est subjugué par l’endroit et, surtout, par la beauté de la maman de Paul.

Deux jours plus tard, Daniel évoque Paul avec sa grand-mère. Elle reste interdite lorsqu’il lui explique que son nouvel ami habite ce moulin. Elle manque de se fâcher. Et pour cause, selon elle, l’endroit n’est plus habité depuis 15 ans, c’est-à-dire depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. 

Daniel ne comprend pas et il retourne dans les bois… pour découvrir le moulin en ruines ! 

Que s’est-il donc passé ? Et quel secret cache cet endroit ? Car tout le monde semble gêné par l’histoire du moulin et ce qu’il s’y est déroulé 15 ans plus tôt.

Par legoffe, le 6 septembre 2024

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Notre avis sur Ecoute s’il pleut

Je connaissais surtout Patrick Prugne pour ses magnifiques dessins des forêts d’Amérique, au temps des indiens. Le voici nous entraînant, cette fois, dans des contrées moins exotiques et pourtant emplies de mystères, les nôtres ! 

Il faut dire que notre homme s’est trouvé un scénariste spécialiste en la matière, le grand Rodolphe. Dès lors, quel tandem réuni par les éditions Daniel Maghen ! 

Les deux acolytes nous emmènent au début des années 1960. La guerre semble loin pour le jeune Daniel. Mais c’est sans compter sur une rencontre insolite, qui va le pousser à poser des questions sur le passé et s’interroger sur le destin des locataires du moulin « Ecoute s’il pleut ». 

Comment ne pas être intrigué, voire envouté, en tournant ces pages ? Cela tient, bien sûr, aux questions concernant Paul et sa maman ; mais aussi, tout simplement, aux dessins de Patrick Prugne. Ses aquarelles offrent de jolies teintes à l’aura énigmatique. C’est tout bonnement magnifique.

Le chemin de vérité imaginé par Rodolphe est donc aussi beau que sinueux. Le récit prend son temps, comme pour mieux nous permettre de poser le regard sur chacune des cases. Le scénariste, certainement sous le charme du travail du dessinateur, semble avoir tout fait pour valoriser cet immense talent. Il a limité les rebondissements, optant pour la douceur, même lorsqu’il évoque la noirceur humaine. 

Certains regretteront peut-être un peu ce rythme lent. D’autres y verront l’occasion de prolonger le séjour dans cette campagne vraiment magnifiée par Prugne. 

Par Legoffe, le 6 septembre 2024

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