EDEN (MANGA)
Tome 1
Mystérieusement, un virus apparait et foudroie la population mondiale. Progressivement, la peau durcit comme de la céramique en entraînant la mort.
Trois périodes sont développées dans l’histoire. Tout d’abord nous assistons aux débuts de la propagation du virus (les cases sont posées sur un fond noir), puis quelques années plus tard, nous suivons deux enfants (Hana et Enoa) qui sont immunisés naturellement, accompagnés par Rain, un adulte en train de sombrer sous les effets du mal. Vingt ans plus tard, Enoa, l’enfant de Hana et d’Enoa, doit à son tour se débrouiller dans ce monde ravagé…
Par fredgri, le 3 mars 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782845380295
Notre avis sur EDEN (MANGA) #1 – Tome 1
Dès ce premier volume, dès les premières pages, on se rend compte qu’Hiroki Endo a prévu l’ensemble de son histoire, que tout est déjà pensé, très cohérent. L’effet est amplifié par cette alternance entre les trois périodes du récit, les trois générations de personnages.
Pour l’instant, les éléments se mettent en place, il faut que le lecteur s’habitue, il s’agit donc ici d’un volume de présentation, à la fois de l’univers, des protagonistes, mais surtout des thématiques qui vont porter tout le reste. Le cadre c’est du post-apocalyptique urbain, des jeunes héros confrontés à un monde fortement technologique qui reste à l’abandon, alternant ainsi la modernité, le sauvage et la survie en milieu hostile. Des groupes para militaires se sont constitués, avec plus ou moins de légitimité, et petit à petit le monde s’adapte, les humains se métissent, les enjeux évoluent.
Sur ces bases on commence donc notre lecture en passant d’une période à l’autre. Et même si c’est généralement fait de façon très abrupte, ces transitions n’entretiennent pas la confusion, on n’est jamais réellement paumé à se demander ou l’on est. Mais ce refus d’une narration linéaire, d’une seule temporalité montre bien que le scénario est ambitieux, qu’il ne va se contenter de nous emmener que dans une seule direction, qu’il va forcément y avoir des relais, des détails qui vont s’entrecouper afin de se préciser les uns et les autres. Et c’est passionnant car Endo utilise une écriture très subtile, mettant au premier plan les considérations humaines, les relations entre chacun. Et même s’il a parfois tendance à les dessiner un peu trop inexpressifs ces personnages vibrent et nous entrainent avec eux. Et heureusement car l’intrigue est principalement centrée sur eux, ces étranges premiers "hommes" qui parcourent ce nouvel Éden particulièrement hostile.
Le ton est donc assez dur, sans illusion, sans pour autant être pathétique et désespérant. Il y a un côté presque messianique dans ce récit qui commence sous nos yeux !
Bon, le dessin est un renvoi très direct à Otomo (d’ailleurs l’auteur ne se cache pas pour avouer que son influence principale reste le créateur d’Akira), le même sens du détail, le même univers graphique avec des ado-héros qui se baladent sur leur motos, leur engins volants, qui trifouillent des fils, des robots etc. On est dans les mêmes codes, si ce n’est qu’Endo instaure un rythme bien plus nonchalant, plus lent. Toutefois on a sans cesse le sentiment d’être dans un hommage de l’élève au maître ! Ça n’est pas désagréable, bien au contraire, d’autant plus que le travail d’Endo est vraiment exceptionnel et que justement son univers est extrêmement bien campé, c’est juste que la filiation est évidente. D’ailleurs il y a un soucis de la précision qui pousse l’admiration dans ces planches, à tel point qu’on aimerait que le dessin soit plus au service des perso, de leur expression, au même niveau que le reste !
En refermant ce premier opus on n’a qu’une envie, continuer et rapidement. cette série s’est terminée en 18 volumes, il y a donc encore de la marge.
Une très bonne série que je vous conseille très vivement !
Par FredGri, le 3 mars 2013
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