Edition 20 ans

(Wolverine 1 à 4)
Wolverine n’a plus de nouvelle de Mariko, la femme qu’il aime, il décide donc d’aller au Japon pour découvrir ce qu’il se passe ! Mais une fois arrivé, il apprend non seulement que le père de sa bien aimée est revenu d’exil, qu’il a repris la tête du clan, mais qu’ensuite il a donné sa fille en mariage à un yakusa en paiement d’une dette ! Wolverine décide donc d’aller aider sa belle, même si pour cela il doit affronter les hommes de la main, lancés à sa poursuite par le père de Maruko qui voit d’un assez mauvais œil l’intervention du X-Men amoureux…

Par fredgri, le 31 juillet 2017

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Notre avis sur Edition 20 ans

Pour célébrer ces 20 ans de Panini, et sous cette magnifique couverture de Mathieu Lauffray nous redécouvrons donc quelques grandes œuvres de Marvel. Et cette fois-ci il s’agit de la fameuse mini série Wolverine par Claremont et Miller !

La première fois que cette histoire a été traduite par Lug elle était censurée de 10 % de ses pages, c’est ce qui m’a amené directement à me lancer dans la VO.
A l’époque la violence du récit, cette façon expéditrice qu’avait Wolverine de régler ses problèmes et surtout le traitement graphique de la dite violence par Miller posait un vrai problème aux traducteurs, Daredevil était déjà un excellent exemple de ce que la censure pouvait faire de pire ! Entre temps, tout ça s’est amenuisé, disons même qu’une certaine violence encore plus démonstrative s’est institutionnalisée depuis, faisant presque passer cette mini-série pour un voyage au pays des bisounours…

Alors, en pleine gloire sur Daredevil, Miller s’octroie un peu de temps pour dessiner cette mini-série écrite par Chris Claremont certes bavard, mais particulièrement inspiré aussi par ce personnage qui se distingue très nettement de ses coéquipiers X-Men.
Ensemble, ils posent les bases d’un personnage certes toujours aussi frustre, mais bien plus profond que ce qui s’était fait jusque là, c’est le début de la gloire qui va vite envelopper cet anti-héros. Claremont épaissit le background japonais du héros, travaille ses faiblesses, mais surtout il insiste sur le côté solitaire de Wolverine qui devient alors bien plus qu’un simple X-Men… D’autant qu’ici on se trouve bien plus dans un récit urbain, avec des ninjas qui sautent dans tous les sens, des sabres, des codes de combat, des trafics de drogues… Bien loin des intrigues spatiales et des super pouvoirs à sensation.

Le style de Miller, même encré ici par un Rubinstein qui a plutôt tendance à lisser le trait plutôt qu’à l’épaissir à la façon de Janson, est inimitable, les cadrages sont super efficaces, tantôt très serrés, tantôt très larges et aérés. C’est un plaisir de voir comment Miller peut travailler ses mises en page et l’efficacité d’une image.

Devenue depuis une œuvre culte, cette mini-série a servi de base pour ce que le personnage est devenu jusqu’à aujourd’hui, autant dans les films que dans les comics.

Peut-être que cela a bien vieilli, mais, mon dieu, quelles planches incroyables !

Alors n’hésitez pas à redécouvrir ce récit fondateur !

Par FredGri, le 31 juillet 2017

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