Edwin, le Voyage aux origines
Scientifique amateur et entêté, Edwin embarque, flanqué de son majordome et de son chien, en clandestin à bord du navire de Butler, son concurrent et pire ennemi. Le héros ne veut rien manquer d’une expédition qui doit le mener aux origines de l’humanité.
Hélas, une tempête contrecarre ses plans, fracasse le navire et Edwin échoue sur une île. Il est réveillé par Floch, son chien, à présent doté de la parole. Ce « miracle » n’est pas la dernière des étrangetés qu’il va rencontrer.
Par geoffrey, le 15 octobre 2014
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782803633838
Notre avis sur Edwin, le Voyage aux origines
Difficile de résumer les 68 planches de cette bande dessinée sans dévoiler tout un pan de l’intrigue sur laquelle elle repose. Si elle emprunte ses codes à l’aventure, elle bascule rapidement dans l’étrange, l’univers semblant se détraquer et se décaler d’avec la réalité. D’autres lois biologiques se mettent en place et une fantaisie se révèle. On pense à Philémon, en moins délirant, ou à Princesse Mononoké.
Le lecteur, guidé par le texte bien écrit de Manon Textoris, suit le héros flegmatique dans sa quête. Il l’accompagne, même lorsque, pris en affection par un enfant, il est entraîné dans la jungle vers une mise en abyme surprenante et bien trouvée. Le seul bémol concerne la conclusion. Cette dernière arrive en effet trop vite, de manière brutale et inachevée. Elle clôt imparfaitement toutes les dimensions ouvertes, laisse l’histoire en suspens et suggère… une suite possible ?
Du côté des bons points, il faut souligner le trait léger et précis de Julien Lambert qui colle à l’atmosphère et aux paysages traversés. A l’aise d’abord avec l’architecture des villes et les plans d’intérieur, le dessinateur façonne ensuite une jungle à angles droits, grouillante de bizarreries. Avec pareille résonnance du texte et des dessins, on comprend que le jury du prix Raymond Leblanc 2013 de la jeune création ait choisi d’offrir une chance de publication à ces deux auteurs issus du monde de l’animation.
Par Geoffrey, le 15 octobre 2014
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