EGOVOX
Le destin n'est plus ce qu'il était
Comme chaque matin, Milk Shake, le robot domestique de l’humain Wooker, reçoit le "journal de la destinée" de ce dernier. Ce quotidien envoyé à domicile chez tous les habitants d’Egosfer liste purement et simplement tout ce qui va arriver dans la journée à celui à qui il est destiné !
Par contre, comme chaque matin depuis un moment, Milk Shake tente d’ouvrir les yeux de son maître sur la situation actuelle : des androïdes, bien qu’interdits par la constitution, existeraient bel et bien et auraient infiltré les rangs des humains afin de les mener à leur perte et de s’emparer du pouvoir.
Un soir, une importante réunion d’ "Ego-opposants" a lieu qui tourne mal lorsque fait irruption la milice d’Egosfer. Il y a énormément de victimes et Milk Shake (qui y participait mais qui n’avait pas réussi à y entraîner Wooker) s’en tire en ayant bien l’impression d’être le seul survivant, celui à qui la tâche de sauver l’humanité revient donc.
Désormais traqués, Milk Shake et ceux qui l’accompagnent (Wooker et ses amis Leïto, Onoff et Welldone), réussissent à quitter Egosfer en vaisseau, se propulsant alors dans un univers qui leur est totalement inconnu : un monde où ils sont maîtres de leurs libertés, un monde sans "journal de la destinée"…
Par sylvestre, le 1 janvier 2001
Notre avis sur EGOVOX #1 – Le destin n’est plus ce qu’il était
Avec ces humains vivant dans un monde où ils n’ont plus besoin de penser par eux-mêmes et ces sympathiques petits robots les servant, l’histoire développée dans la série Egovox promet dès les premières planches de ce tome 1 une aventure haute en couleurs et en rebondissements. Jugez-en : des humains dénués de tout esprit d’initiative servis par des robots qui, à force de les côtoyer, finissent par prendre les choses en mains… Quelle dramatique hypothèse !!!
Mais quelle source d’idées, aussi, pour de nombreux types de suites possibles ! Le scénariste aurait-il puisé son inspiration dans ce vieux film dans lequel un journaliste savait à l’avance ce qu’allaient être les news du lendemain ? Ou bien son imagination est-elle grande comme est large l’éventail des styles qu’il a abordés dans des titres aussi différents que Joss’ Mandall, Le Procès ou Les 7 portes ?
Quoi qu’il en soit, Céka a imaginé là un univers bien intéressant autour de ce thème du "journal de la destinée" en ne se limitant toutefois pas à cette idée puisqu’il fait également entrer en scène des androïdes qui risquent de jouer un rôle très important dans la politique d’Egosfer.
Nous nageons bien dans de la pure science fiction et c’est là qu’intervient un des atouts d’Egovox : le dessin du jeune dessinateur Yigaël sous le trait duquel Egosfer, ses décors, ses ambiances et ses personnages n’apparaissent pas comme de froids et lisses éléments de SF classique mais enchantent le lecteur qui s’attachera encore plus aux héros, se régalera de l’humour omniprésent et se laissera happer par un suspense bien construit.
Ce n’est pas exactement la première collaboration entre ces deux auteurs puisque Yigaël et Céka comptent déjà à leur actif quelques planches dans le collectif "Jacques Dutronc" (Petit à Petit) mais si l’on considère "Le destin n’est plus ce qu’il était" comme le premier album à part entière de ce duo, on peut applaudir le résultat et parier que la suite de cette trilogie sera au moins aussi bonne que ce premier opus.
Que vous soyez jeune ou moins jeune, que vous soyez un SF-addict ou pas, je vous invite à répondre à l’appel de cet album prometteur et à attendre comme moi impatiemment la suite de cette série.
Bravo !
Par Sylvestre, le 4 juin 2006
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