Eight Billion Genies
(Eight Billion Genies 1 à 8)
Alors que chacun, sur Terre, vaque à ses habitudes, soudain apparaissent 8 milliards de génies (un par humain) qui proposent de réaliser un souhait par terrien… Alors que les premiers se précipitent avec des demandes toutes plus farfelues les unes que les autres, certains préfèrent réfléchir un peu plus pour bien peser les termes de leur formulation… Cependant, le monde tourne vite au chaos. Réfugiés dans un bar, dont le propriétaire a souhaité qu’il reste un lieu protégé des différentes demandes de l’extérieur, une petite communauté s’interroge sur ce qui se passe dehors, sur leur propre faculté à faire un souhait qui signifie quelque chose…
Par fredgri, le 1 mars 2024
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Scénariste :
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dessinateur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9791039122573
Notre avis sur Eight Billion Genies
Voilà un album qui pose une question vraiment intéressante. Que ferions-nous si nous avions la possibilité de faire un souhait ? N’importe lequel… L’argent, la santé, des pouvoirs, nos proches, etc.
Nous nous retrouvons, dans la première moitié du volume, auprès d’un groupe d’individus, réfugié dans un bar, protégé de l’extérieur et des multiples souhaits qui viennent redessiner le monde en permanence. Ils se posent des questions sur l’importance de bien formuler leur vœu, sur la nécessité de ne pas faire n’importe quoi, mais surtout, ils se rendent compte qu’il faut aussi se protéger davantage de toute cette folie.
Le concept de cet album est très pertinent, mais Charles Soule peine à lancer son intrigue. Ça n’est que dans l’élan du jeune Robbie, dans la seconde moitié, qui comprend très bien que la vie des siens ne pourra pas éternellement se cantonner aux murs du bar, qu’il lui faut trouver une solution pour rejoindre un havre de paix ou ils pourront vraiment vivre, que les choses démarrent pour de bon. Car finalement, on assistait jusque là au délire extérieur, sans trop se sentir concerné, mais cette fois, lorsque Robbie décide de devenir un super-héros, on est au cœur d’un fantasme collectif complètement ingérable. On est ainsi bien conscient que la folie des hommes, avides de pouvoirs, d’une réalité plus imaginative et moins consensuelle, peut amener le pire comme le meilleur. Et qu’en plus, quand certains se rendent compte du potentiel de cette histoire de génies, de souhaits uniques, le récit peut rapidement amener sur d’autres concepts ou l’on évoque les dangers des utopies qui peuvent se révéler dans l’idée d’un souhait qui peut impacter le monde entier, par exemple.
Il y aurait donc beaucoup à dire sur les différents thèmes abordés, sur la profondeur de l’intrigue, même si progressivement, j’avoue que le scénariste tire un peu son récit sur la longueur, que ça part un peu dans tous les sens et du coup, que l’on perd un peu de vue l’idée générale.
Mais ça reste une lecture très édifiante, qui nous interpelle très agréablement.
Assez conseillé.
Par FredGri, le 1 mars 2024