EKHÖ MONDE MIROIR
Un fantôme à Pékin

Avec pour mission de recruter les meilleures danseuses de Chine pour les besoins d’un grand spectacle à Broadway, Fourmille Gratule et son ami Yuri se retrouvent à Shangaï, guidés par la preshaun Lune-de –Soie. Après avoir fait la connaissance de la pétulante Petit-Serpent-Tombé-Du-Nid, danseuse de revue, ils trouvent l’opportunité, grâce à celle-ci et aux efforts de Yuri, d’aller au temple shaolin du Papillon de Jade où se produisent les fameuses amazones. Après un voyage riche en découvertes et en siestes, et aux termes d’une ascension vertigineuse, Fourmille et ses compagnons atteignent les dernières marches du temple shaolin. Prêts à adopter une attitude conforme à la bienséance sur les recommandations précises de Petit-Serpent, ils ont la grande surprise de débarquer au moment où les moines guerriers se trouvent en plein euphorie, marqués par les pitreries du fantôme d’un vieux moine se nommant Blanc-Caillou-Pok. Mais à peine avoir ébauché l’objet de sa venue, Fourmille se voit gratifiée une fin de non-recevoir de la part du vénérable bonze A-L’Ombre-Marcher-Tu-Dois. Qui plus est, le fantôme, attiré par l’aura de la belle blonde, a investi illico son esprit. L’équilibre thaumique d’Ekhö risque d’en prendre un coup !

Par phibes, le 7 décembre 2020

Notre avis sur EKHÖ MONDE MIROIR #10 – Un fantôme à Pékin

La plaisante héroïne Fourmille Gratule, directrice de l’Agence du même nom, spécialisée dans le recrutement d’artistes talentueux, continue à arpenter le monde magique Ekhö. Après le continent africain, là voilà maintenant en pleine Asie, entre Shangaï et Pékin. Cette fois-ci, la belle blonde n’a pas à sauver le monde en question (puisque ça a déjà été fait précédemment) mais est plutôt appelée, eu égard à ses étranges aptitudes, à partager son esprit avec le fantôme d’un vieux moine chinois et à faire tomber un secret séculaire.

Reprenant les ingrédients et les protagonistes qui font le succès de cette série fantaisiste, Christophe Arleston revient toujours en bonne forme pour animer sa sympathique héroïne dans une aventure aux accents d’Orient bien prononcés. L’on conviendra que cette équipée jouit de cette ambiance jubilatoire et un tantinet coquine (cette dernière suscitée assurément par l’exotisme de l’Orient) qui fait sa marque de fabrique et qui nous entraîne dans des circonvolutions loufoques à souhait.

Si Fourmille reste la pièce maîtresse de ce récit, elle est vite rejointe voire même dépassée par un invité ectoplasmique on ne peut plus cocasse et très exubérant. Les pantomimes dont il est à l’origine permettent évidemment de gonfler généreusement le côté humoristique de cet épisode prouvant à son auteur que l’objectif « dérisionnel » est atteint.

Il va de soi qu’Alessandro Barbucci travaille au diapason de son scénariste. En effet, ce dernier nous délecte une fois de plus de son coup de crayon aiguisé qui distille, à tout va, un humour et une sensualité qui convient à cette saga. Pareillement, l’artiste fait preuve d’une réelle inventivité dans l’articulation de ce monde miroir, évoluant à chaque épisode en fonction du territoire concerné. Evidemment, la justesse de son trait lui permet de jouer sur des expressions (du preshaun au fantôme en passant par les héros Fourmille et Yuri) avec une restitution réellement concluante.

Un épisode à la mode orientale particulièrement savoureux.

Par Phibes, le 7 décembre 2020

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