EKHÖ MONDE MIROIR
Hot tabaaasco !

A New York, Fourmille Gratule et son ami Yuri mènent leur petit bonhomme de chemin lorsqu’un soir, alors qu’ils se sont bien rapprochés, la responsable de l’agence artistique connaît une nouvelle « possession » d’une âme égarée. C’est celle de Juan qui, malheureusement, est frappé d’amnésie. Ne pouvant ainsi l’aider à retrouver la paix, Yuri décide de consulter son ami preshaun Sigisbert. Chemin faisant, l’informaticien remarque que d’autres personnes sont également sujettes à des pertes de mémoire. Après quelques explications du cas de Juan, Sigisbert entraine ses deux compagnons dans les sous-sols newyorkais et à l’issue de quelques tests bien spécifiques, il tombe sur des indices qui leur permettent de découvrir enfin les origines de l’amnésique, Mexico. Fourmille/Juan et Yuri s’envolent immédiatement pour cette destination, suivi secrètement par Sigisbert. En atteignant le domicile de Juan, ils découvrent que celui-ci a été visité et sont agressés par des tueurs d’un cartel. Qui est donc ce Juan et quel lien entretenait-il avec la pègre locale ? Compte tenu de leur mauvais pas, est-ce que Fourmille et Yuri auront la possibilité d’épauler l’hôte fantomatique de la sémillante blonde ?

Par phibes, le 15 juillet 2022

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Notre avis sur EKHÖ MONDE MIROIR #11 – Hot tabaaasco !

Fourmille et Yuri continuent leurs pérégrinations sur ce monde atypique à la faune « dinosaurienne » et gérée par des preshauns, sorte de petits écureuils, grands buveurs de thé pour calmer leurs ardeurs biologiques. Les deux terriens sont encore une fois soumis à une nouvelle énigme à la suite de la manifestation d’un nouvel esprit ectoplasmique dans le corps de la directrice d’agence Fourmille.

Christophe Arleston continue à user de ce concept de monde miroir fourmillant qui a poussé notre belle héroïne et son camarade à se transformer en investigateurs pour libérer les âmes de défunts qui les visitent inopinément. Ce onzième album le confirme complètement puisque les deux personnages principaux se sont donnés pour mission d’aider un certain Juan à trouver sa voie.

Tout en resserrant sensiblement les liens entre les deux protagonistes, le récit nous offre un bon moment de détente. Fourmille reste évidemment le pivot de cette intrigue au pays du piment et des tacos qui, sans entrer dans un degré de sophistication préjudiciable, offre de bons petits moments humoristiques, à la tonalité légère comme sait l’instituer le scénariste. L’originalité vient surtout par cette amnésie ambiante qui sévit sur Ekhö et dont il va falloir en comprendre l’origine.

Graphiquement, Alessandro Barbucci reste à son affaire et démontre une fois encore que l’univers détonant et fourmillant de bébêtes d’Ekhö n’a plus de secret pour lui. Son trait demeure aiguisé et ne bute devant aucun écueil pour camper les ambiances mexicaines de ce Monde miroir. Ses personnages sont toujours aussi plaisants à suivre, tout particulièrement la sensuelle Fourmille et le benêt Yuri, tous deux se complétant judicieusement et restant bien attachants. Idem pour Sigisbert le preshaun, qui, sous son apparence de petite peluche, se veut craquant à souhait.

Une nouvelle aventure relevée comme il se doit et bien divertissante.

Par Phibes, le 15 juillet 2022

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