ELFÉES (LES)
Tome 8
Au moment où Nina fête son anniversaire avec tous ses amis et parents, la France reçoit des plénipotentiaires maliens afin de leur remettre symboliquement un masque du peuple dogon. Cette visite est l’occasion pour la classe dans laquelle se trouvent les quatre elfées d’évoquer le sujet et d’en faire un exposé. Lou et Izel, accompagnées de Sofia et Guillaume, sont alors invités à participer à la cérémonie officielle. Lors de celle-ci, au moment où le masque est remis au représentant de la délégation malienne, l’écrivain Léopold Diakité, les deux fillettes ressente un certain trouble. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Intriguées par cette expérience pas forcément désagréable qui tend à penser qu’il y a de la magie là-dessous, les elfées décident de mener l’enquête. Pour cela, elles tentent de rencontrer l’écrivain malien qui, à coup sûr, devrait les affranchir sur le véritable rôle du masque et les traditions séculaires du peuple dogon. Ces révélations, couplées à celles d’Obéron et les siens, vont les mettre sur les traces d’une sœur disparue et malheureusement sur celles de son sinistre détracteur, Hameln.
Par phibes, le 8 juillet 2014
Notre avis sur ELFÉES (LES) #8 – Tome 8
Serge Carrère et Weissengel gardent la main sur cet univers féerique dont ils sont les créateurs et qui enchante leur jeune lectorat. Ce 8ème épisode ne déroge certainement pas à la règle qu’ils se sont fixés dès l’origine et à ce titre, lance les quatre sémillantes elfées dans de nouvelles aventures qui basculent généreusement entre réalité et monde merveilleux.
Cette nouvelle histoire qui se déclinera en deux tomes bénéficie d’une assise solide par le fait que les coscénaristes ont décidé d’associer leurs petits personnages à la culture ancestrale malienne et en particulier, à ses rites mortuaires dogons. Malgré cette introspection quelque peu sombre qui fait appel toutefois à une bonne dose de magie, il n’en demeure pas moins que le lien est tout trouvé pour l’associer au monde féerique des elfées.
Aussi, le récit comme les précédents, a l’avantage de rester dans des circonvolutions enchanteresses dans lesquelles les jeunes pourront à loisir se nourrir sans retenue aucune. Evidemment, Lou, Nina, Yoshi et Izel portent haut la main, grâce à leur opiniâtreté et à leur sensibilité, l’aventure, qui, encore une fois, les lance dans une quête avec de bonnes surprises. C’est ainsi qu’en s’intéressant à un masque Dogon, elles vont se découvrir inopportunément un être très proche, Chibinda, et devoir également, dans le cadre de leur mission de sauvegarde, affronter des adversaires récurrents.
Sans aucune violence mais avec une petite part mélancolique, cet épisode ne manquera pas de captiver les jeunes lectrices. Le ton employé est absolument gentillet, léger, attendrissant, soutenu par des personnages, nombreux, au rôle bien déterminés. Les messages sont clairs, porteurs de bons sentiments et titillant un imaginaire juvénile.
Dollphane est en accord total avec ses compères scénariste. Ce dernier a trouvé le juste trait (inspiration manga) qui sied à l’histoire de ses sympathiques fillettes et par ce biais, son rythme. A cet égard, il se plait à jouer avec leurs expressions ou leurs attitudes, les rendant craquantes à la faveur d’œillades particulièrement bien soignées. Ses vignettes révèlent un travail pour le moins pointu, en terme de détails et aussi au niveau de la colorisation qui donne une certaine fraîcheur.
Un très bon petit album qui a le don de séduire de par la magie ambiante et les bons sentiments dégagés.
Par Phibes, le 8 juillet 2014
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