ELFES
Noir comme le sang

Après avoir failli à sa première mission, Gaw’yn, l’elfe noir s’est enfui de la grande cité humaine de Scarande. Craignant les représailles de ses maîtres, il a embarqué sur le premier navire quittant le port, non sans avoir entraîné avec lui Dyfeline dont il est tombé amoureux. Mais pendant leur périple, ils sont pris dans une tempête hors norme et se retrouvent vite fait arraisonnés par une armada de bateaux barbares commandée par Lp’Hen, une semi-elfe noire. Enfermés dans les cales avec leurs pairs, Gaw’yn et Dyfeline ne tardent pas à découvrir que les prisonniers qu’ils ont rejoints sont des goules. Bientôt, à la tombée de la nuit, ces dernières se jettent sur eux. Si Gaw’yn arrive à éviter les crocs de leurs agresseurs, Dyfeline, par contre, est mordue et se transforme à son tour en goule. Désormais isolé, l’elfe noir se voit contraint de collaborer avec ses ennemis qui, agissant pour le compte de la nécromancienne Lah’Saa, s’apprête à conquérir la puissante cité de Majinorr. Tout en exécutant les ordres de la semi-elfe, Gaw’yn va chercher le moyen de sauver sa bien aimée transformée. Malheureusement, son objectif va être contrarié par la soif de vengeance de ses anciens maîtres.

Par phibes, le 3 octobre 2016

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Notre avis sur ELFES #15 – Noir comme le sang

Ce quinzième album remet sur la sellette Gaw’yn, personnage sensé nous éclairer sur l’un des peuples qui constituent l’univers des Terres d’Arran à savoir celui des Elfes noirs. Pour la troisième fois, donc, ce dernier revient, sous la coupelle de Marc Hadrien au scénario et de Stéphane Créty au storyboard, dans la suite de son équipée (voir tomes 5 et 10), après son échec dans la mission (la première) qui lui avait été confiée dans la ville portuaire de Scarande. En effet, non seulement Gaw’yn n’a pas assassiné toute la famille qui lui avait été désignée mais en plus, il s’est amouraché de l’une de ses cibles, la belle Dyfeline. C’est d’ailleurs ensemble que nous les retrouvons, promis encore une fois à une destinée mouvementée.

Le parcours de l’elfe noir (voir dans les deux tomes sus-évoqués) vient ici croiser celui qui anime la majeure partie des autres récits de la série et qui concerne l’invasion dévastatrice mondiale des goules de la sinistre sorcière Lah’Saa. Dans ce contexte de magie noire, Gaw’yn est appelé à jouer sur plusieurs tableaux. Tout en se pliant aux exigences d’une sombre geôlière, il va devoir tenter de désenvouter sa dulcinée et contrer les assauts vindicatifs de ses anciens maîtres.

Aussi, le récit se veut bien diversifié et promet à ce titre de bons rebondissements. La double quête de Gaw’yn repose sur un concept qui continue à faire recette et qui nous amène dans des circonvolutions qui mêle amour douloureux et actions sombres. Bien qu’il soit de la caste des assassins à l’âme noire, l’elfe campe un rôle à contre-emploi qui lui sied à merveille et donne à cette aventure, dans des accents prégnants de fantasy, des allures de romances bien agréables à parcourir.

Côté graphiques, Ma Yi a cédé sa place au profit d’Augustin Popescu que l’on connaît pour ses interventions dans les séries La Rose et la Croix, Les Maîtres Inquisiteurs… A l’appui des très belles couleurs d’Héban, l’artiste nous livre un travail totalement cohérent avec son prédécesseur, riche en détails, actif à souhait, frémissant quand il le faut (l’animation des goules par exemple) et bien convaincant au niveau des nombreux personnages.

Un nouvel opus qui, au vu du premier de couverture, nous ouvre l’appétit et qui, dans sa contenance, nous rassasie. Un très bon moment de lecture, quoi !

Par Phibes, le 3 octobre 2016

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