ELFES
Alyana

Lors de la bataille qui s’est déroulée devant la citadelle de Slurce, la nécromancienne Lah’Saa a été tuée. Aussi, l’heure est arrivée pour jouir d’une quiétude bien méritée. Toutefois, Orbotesh, l’elfe blanc, s’interroge sérieusement sur le fait que Tenashep, alors enceinte, a été épargnée lors des combats avec les goules. Craignant que l’enfant au sang mêlé qui va naître soit de nature à provoquer quelque malheur sur les terres d’Arran, il a décidé de revenir sur le champ de bataille pour tenter de trouver des réponses à ses inquiétudes. C’est alors qu’il est pris à parti par un groupe de mystérieux sorciers qui lui dévoilent leurs visions mortelles prémonitoires et qui lui offrent de participer à leur plan d’action. Peu de temps après, Tenashep accouche de son enfant, une fille. L’apparence de cette dernière démontre immédiatement qu’elle n’est pas de race pure. De plus, elle a la faculté de parler et de grandir très rapidement. La magie l’entoure et d’après les sorciers les pouvoirs qu’elle va développer vont être à l’origine de la destruction de la porte du monde invisible qui retient prisonniers les fléaux ancestraux d’Arran. Est-ce que ce monde vit ces derniers instants ? Et si Alyana pouvait infléchir la destinée de ce dernier en affrontant la Mère des fléaux ?

Par phibes, le 13 novembre 2017

Notre avis sur ELFES #18 – Alyana

A la faveur de ce nouvel opus, Olivier Peru semble initier un nouvel arc post-Lah’saa, la sorcière à l’origine de l’invasion de goules sanguinaires des territoires d’Arran. En effet, cette dernière ayant été anéantie, c’est sur un nouveau personnage que se porte le récit, Alyana, pur produit de la communion de plusieurs entités elfiques et de la nécromancienne. Cette dernière nous ouvre sa destinée au travers d’un avènement qui sous-entend bien des troubles.

Olivier Peru fait preuve encore une fois d’une imagination débordante pour relancer la saga dirigée par son compère Jean-Luc Istin. A la faveur d’Alanya et son parcours initiatique, l’artiste joue sur le caractère exceptionnel de ce petit personnage métissé dont les aptitudes surprenantes vont nous être dévoilées. A n’en pas douter, l’auteur ne fait nullement dans la facilité et, sous le couvert d’une intrigue cossue et d’un choix de dialogues particulièrement copieux, nous plonge dans la découverte des racines des Terres d’Arran.

Force est de constater que la toile tissée par le scénariste est de nature à susciter avantageusement des rencontres hors norme, entre rêves (ou cauchemars) et réalités, entre évocations présentes et évocations ancestrales. Si Lah-Saa a encore droit au chapitre, elle se voit associée à l’intervention mystérieuse et comploteuse de cinq seigneurs sombres que l’on retrouvera certainement et surtout à la venue d’un personnage plutôt bavard et sympathique, mi-orc, mi-gobelin, donc orquelin, surnommé la Poisse, qui est appelé à revenir de façon récurrente dans cette série et également dans celle parallèle intitulée Orcs et gobelins. De fait, si on ne s’ennuie pas une seconde dans la succession de rebondissements que génère cette aventure souterraine, il convient toutefois de rester bien accroché aux différents évènements de façon à ne pas perdre le fil.

Pour la quatrième fois, Stéphane Bileau revient dans cette série. Et c’est tant mieux car l’artiste possède toutes les qualités requises pour œuvrer dans cet univers. Il suffit pour s’en convaincre d’admirer la justesse et la richesse de son trait qui donnent une vision exotique enchanteresse. L’on saluera tout particulièrement le très beau travail sur la transformation progressive d’Alanya, sur les rencontres monstrueuses (arachnéennes) impressionnantes et sur la gestion picturale de La Poisse, grand pourfendeur de monstres. Evidemment, vu la teneur graphique de cet ouvrage, il se voit épaulé par un autre habitué de la saga, Pierre Denis Goux, également en forme pour dresser le tableau ancestral des Terres d’Arran.

Un épisode bien épais à la magie qui opère favorablement et qui donne du large à la saga. On attendra la suite !

Par Phibes, le 13 novembre 2017

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