ELFES
Renaissance
Suite à l’incarcération du mage Slovtan, Lanawyn s’est fait fort de tenir la promesse faite à Lah’saa afin qu’elle trouve le moyen de faire renaître le peuple disparu des elfes rouges. Ayant fait part de ses intentions au Grand Mester de la cité des elfes noirs Slurce de sauver Lea’Yn et Feda’yn de leur malédiction, elle a pris place à bord d’une embarcation en compagnie de ses pairs qui doit l’amener sur les lieux où les deux elfes pourront se reconstruire. Malheureusement, les objectifs de l’elfe bleu vont être rapidement contrariés par plusieurs escarmouches. A commencer par des pirates mal renseignés sur le pouvoir du crystal bleu détenu par Lanawyn, suivi par l’apparition de Kowan Akeran, capitaine de la légion noire, prêt à se lancer à leur poursuite s’ils n’abandonnent pas leur but. Déterminés à continuer leur périple tout en s’interrogeant sur la réelle identité de ceux qui ont décidé de les nuire, les occupants du bateau elfe vogue droit devant et croise le chemin d’un semi-orc, Turuk, qui s’associe à leur quête. Le danger va bientôt resurgir lors de l’apparition de trois navires de la Légion Noire. Est-ce que Lanawyn, malgré son pouvoir déliquescent, pourra tenir tête à leurs agresseurs ? Et si l’intervention du mage Belthoran pouvait changer la donne ?
Par phibes, le 2 juillet 2018
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782302069879
Notre avis sur ELFES #21 – Renaissance
A intervalle régulier de 4 tomes, Jean-Luc Istin et Kiko Duarte reviennent dans la saga pour donner une suite aux aventures d’un des clans dont ils ont décidé depuis l’origine de narrer les équipées, à savoir les elfes bleus. Toujours sous l’égide de la belle Lanawyn qui a pu se dégager de la coupe de son hôte maléfique Lah’Saa manipulée par le sorcier Slovtan, l’aventure reprend son cours conformément à la promesse faite dans le tome 16.
Sous l’intitulé Renaissance, le lecteur est appelé à suivre une quête qui a pour but de reconstruire un sixième peuple (celui des elfes rouges dont les circonstances de la disparition vont nous être contées). Comme il se doit avec le scénariste, l’aventure à laquelle on est invité a le privilège d’être de haute volée. En effet, sa série-concept continuant à l’inspirer, l’auteur parvient grâce à cette quête et à ce qu’elle génère, à nous captiver sur les nombreux tourments que doivent vivre les aventuriers.
A la faveur d’un bon nombre de rebondissements, la mission de Lanawyn ne manque pas de ressort et ce grâce à l’intervention de personnages qui valent leur pesant de charisme. A commencer par la belle elfe bleue, imperturbable dans son serment, qui porte l’histoire sous une narration omniprésente, suivie par le mage Belthoran qui joue la démesure grâce à son aura magique. Le relationnel des deux futurs elfes rouges est digne d’intérêt par le fait qu’il délie les langues et permet de nous faire comprendre le sort de leur ancien peuple. Naatep a aussi sa place dans cet épisode, meneur et mystérieux. Et enfin, Turuk, le semi-orque, croisé antérieurement dans le premier opus d’Orcs et Gobelins, qui apporte puissance et le juste ce qu’il faut en dérision.
Fort de cette association bigarrée qui marche particulièrement bien, complétée par des adversaires réellement méchants, on assiste à des péripéties en droite ligne de la série-concept. Entre fantasy et actions démesurées, sous le couvert d’un large éventail de réflexions profondes et nourries, l’ennui n’a pas sa place dans les quelques soixante pages qui composent cette belle histoire.
De son côté, Kyko Duarte continue à nous émerveiller. En effet, l’artiste parvient sans contestation à donner vie à cet univers elfique grâce à un réalisme époustouflant qui force l’admiration. Assurément rehaussées par très belle colorisation de Digikore Studios, ses illustrations révèlent une fois encore un détail impressionnant qui tend à prouver la rigueur qu’il s’impose. Personnages et décors sont de rêve et poussent inévitablement le lecteur au rêve.
Un très bel album, qui démontre haut la main que la motivation est toujours présente.
Par Phibes, le 2 juillet 2018