ELFES
Ylanoon
A la suite du raz de marée provoqué lors de l’affrontement contre le fléau, la cité des elfes bleus d’Ennlya se reconstruit. En ces lieux ravagés, de nombreux survivants au cataclysme se sont ralliés pour participer à la longue reconstruction. Lanawyn fait partie de ceux-là. À la suite de la disparition de quatre charpentiers dans la forêt d’Araska, elle est missionnée avec son apprentie la jeune Ylanoon pour retrouver leur trace. La découverte de leurs corps atrocement mutilés fait bientôt présager qu’une menace mystérieuse pèse sur les elfes bleus. Pensant qu’il s’agit peut-être d’une vengeance perpétrée par les humains habitant non loin d’Ennlya, à Kavon’An, Lanawyn décide de s’y transporter avec Ylanoon. Lors de leur rencontre avec le bourgmestre Kyrell, les deux elfes apprennent que des humains ont également été sauvagement assassinés selon une méthode similaire. Qui peut donc pratiquer ce genre de massacre et pourquoi ? Les deux elfes vont tenter de le découvrir en se faisant aider par le massif Konnor, barbier de Kavon’An.
Par phibes, le 26 avril 2022
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782302089532
Notre avis sur ELFES #31 – Ylanoon
Depuis janvier 2021 (avec le tome 30 – Le scintillement des ténèbres), la série des Elfes semblait connaître un moment de répit au bénéfice des autres sagas se nourrissant du Monde d’Aquilon telles les Nains, les Mages et les Orcs & gobelins. Avec ce nouvel opus qui remet sous les projecteurs des représentants du peuple immortel, celle-ci connait un soubresaut, qui plus est, sous la plume aiguisée de Jean-Luc Istin et sous les crayons de son fidèle dessinateur Kyko Duarte.
Nous retrouvons la belle Lawanyn que nous avons déjà croisée à plusieurs reprises dans les tomes précédents, promise ici à camper le rôle d’investigatrice suite à l’assassinat de plusieurs individus elfes et humains. Nous replaçant dans l’après-affrontement contre le fléau et dans les séquelles de l’apocalypse qui en a suivi, la belle elfe bleue nous donne rendez-vous avec l’horreur. Associée à une apprentie qui a donné son nom à l’album et également à une sorcière défroquée, elle nous invite à la suivre dans ses pérégrinations policières à la découverte d’un adversaire ô combien surprenant.
Cette équipée qui pourrait à première vue se démouler selon un concept plutôt classique a tout de même le privilège d’être bien gérée et de nous lancer sur différentes pistes, nous faisant suspecter à plusieurs reprises et à tort divers personnages trop « visibles ». Pareillement, tout en nous gardant dans une tension ambiante bien dosée, elle a le grand avantage, grâce à la subtilité de son scénariste, de nous entraîner vers une finalité particulièrement ahurissante et réellement amère.
Au niveau de l’illustration, Kyko Duarte continue de nous régaler pleinement en nous en mettant plein la vue. Le Monde d’Aquilon, sous sa patte aiguisée, prend une dimension attrayante, presque réelle tant les décors exotiques et les personnages dont certains frappant par leur charisme démesuré sont des plus fantastiquement concluants. Le travail reste donc tout du long impressionnant, surtout au niveau des plans mis en avant et du détail, le tout magnifié par une colorisation de toute beauté signée J. Nanjan.
Un épisode elfique signé par le tandem aguerri Istin/Duarte qui est le bienvenu, avec ses allures d’enquête policière et ses effets garantis.
Par Phibes, le 26 avril 2022