ELFES
Le Crystal des Elfes sylvains
32 ans après la bataille d’Eysine contre les orks qui avait réuni les elfes et les hommes sous la même bannière, les alliances se sont étiolées. Préservant leurs intérêts économiques via la construction d’un canal fortifié de liaison, les rois des Archipels ont fait scission, refoulant les gens d’Eysine et leurs alliés elfes dans la grande forêt de Duhann. A la suite d’une escarmouche dans laquelle la fille d’un des rois des Archipels est tuée, une nouvelle guerre semble inévitable. Les Elfes et les Feljs décident de repartir à la conquête de leur territoire et entament un travail de sape des fortifications du canal de liaison. L’avantage semble donc tourner au profit de ces derniers qui connaissent malgré tout dans leur alliance quelques tensions déplaisantes. Il va de soi que l’accident grave survenu au Maître de Chasse elfe ne va pas calmer les esprits et que la haine que son fils, Solyss, voue aux hommes, va s’amplifier. La situation semble dorénavant des plus critiques, surtout que du côté des rois des Archipels, la guerre se prépare également. Toutefois, plutôt que combattre directement les elfes et leurs alliés Feljs, ils ont fait un choix plus pernicieux. Aussi, considérant la terrible menace qui plane sur ceux-ci qui ont à déploré la neutralité des elfes de Daedenn, Eliseii, la reine des elfes sylvain se voit obligée de faire un long voyage.
Par phibes, le 8 septembre 2014
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
Collection s :
-
Genre s :
-
Sortie :
-
ISBN :
9782302042049
Notre avis sur ELFES #7 – Le Crystal des Elfes sylvains
La série Elfes a donné lieu à la création de cinq récits distincts qui ont mis en évidence à chaque tome un peuple différent d’Elfes. Considérant que cette première vague a reçu un accueil particulièrement favorable, les éditions Soleil ont décidé de repartir sur une deuxième fournée de récits dont l’ordre de parution se cale sur celui des précédents. De fait, après les elfes bleus, voici les elfes sylvains qui reviennent pour une nouvelle équipée.
Cette dernière nous permet de faire un bond de plus de trente ans après le sac de la cité-Etat de l’est Eysine par les Orks évoqué dans le tome 2. Si cette guerre avait permis de réunifier hommes et elfes sylvains grâce à l’intervention de Llali et Yfass, celle qui vient est le produit d’une dissension entre ses derniers.
Nicolas Jarry et Gianluca Maconi se retrouvent évidemment et nous plongent dans une évocation guerrière à deux niveaux qui permet de remettre sur le théâtre des opérations des personnages que l’on a déjà croisés (la reine Eliseii, Elian – qui a vieilli, le Maître de Chasse et son fils Solyss…). La gestion des deux courants – l’un dédié à la guerre qui s’enflamme autour de la cité d’Eysine et à l’envenimement des alliances, l’autre au voyage mystérieux de la reine sylvaine – est habile, décalée dans le temps d’une manière qui permet de diversifier l’intrigue.
L’histoire reste bien prenante malgré peut-être une sensibilité moins exacerbée que dans le tome 2 (le jeu de Llali et Yfass était réellement émouvant). Il n’en demeure pas moins que Nicolas Jarry maîtrise l’univers elfique et sait aller chercher des stratégies de qualité qui font, encore ici, mouche. Bien sûr, les quêtes mises en avant utilisent quelque peu ici des clés qui ont déjà été utilisées dans la saga telle les associations entre personnages de divers horizons, l’appel au crystal et de fait, éludent un tantinet l’effet de surprise de la première heure.
Au niveau des dessins, Gianluca Maconi peut se targuer de produire un travail remarquable. La richesse de son univers qui passe par la gestion de personnages réellement convaincants de par leurs apparences fort bien inventées, leurs attitudes, leur charisme débordant, la beauté des décors qui sortent d’un imaginaire fécond, se veut un véritable atout pour ce tome. Il va de soi que la colorisation lumineuse d’Héban conforte pleinement cette sensation de richesse.
Un épisode dédié aux elfes sylvains qui reste tout de même, malgré le petit manque de surprise, très bon à lire.
Par Phibes, le 8 septembre 2014