ELINOR JONES
Le bal d'hiver

Elinor Jones peut enfin assouvir son désir le plus cher qui est de travailler pour la prestigieuse maison de haute couture Tiffany. La voilà donc franchissant les grilles de l’imposante demeure campagnarde au sein de laquelle s’active toute une communauté de professionnels du prêt-à-porter pour la haute bourgeoisie anglaise. Aussi, ne tarde-t-elle pas à rencontrer la très jeune responsable des collections à savoir la sémillante Bianca Tiffany, son frère, le revêche Abel, le majordome Chao et ses quatre collègues de travail. Eblouie par la créativité extraordinaire qui ressort de ces lieux féériques, Elinor Jones s’engage à fond dans son nouvel emploi. Mais au fil des jours, des craquelures naissantes ébranlent l’engagement sans compter de la jeune couturière et sa vision idyllique des lieux. Faux-semblants et secrets semblent être l’apanage de ces derniers.

Par phibes, le 30 décembre 2009

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2 avis sur ELINOR JONES #1 – Le bal d’hiver

Après Candélabres et Les Guerriers du silence, Algesiras se lance dans une nouvelle saga typiquement féminine qui s’éloigne sensiblement du terrain habituel. En effet, elle laisse tomber (provisoirement s’entend) fantastique et science-fiction pour pénétrer l’époque victorienne (l’Angleterre du 19ème) et les arcanes de la haute couture. C’est donc dans une famille de modélistes illustres que la scénariste nous invite à partager des moments presque intimes de création entrecoupés de suspicions.

Algerisas nous dresse un tableau des plus envoutants, plein de grâce féminine et de discussions feutrées. On se plait à parcourir son nouvel univers fait d’émerveillement, de politesse et de secrets qui n’attendent qu’à être dévoilés. Le raffinement et la douceur qui ressortent de ses dialogues nature sont agréables et poussent inévitablement le lecteur dans une rêverie aux accents féminins les plus charmeurs.

Dans cette atmosphère ouatée qui essuie l’exigence des clientes aisées, on fait connaissance avec les personnages qui semblent développer à la fois une certaine fraîcheur juvénile et une volonté rigoureuse dans les tâches qui leur sont assignées. Tout comme l’héroïne, on est frappé par la jeunesse de Bianca et sa force de création. On est également surpris par l’amertume d’Abel et également par le manque d’appétence d’Elinor dont les raisons seront ébauchées en cet opus .

Il est certain qu’Aurore a su tirer profit de son travail antérieur sur les séries Kookaburra Universe, Pixie et également sur Sweety sorcellery dernièrement. Largement inspirée du style manga, elle exécute des graphiques d’une douceur absolue, d’une condescendance charmeuse et emplis de sensibilité. En cette ambiance harmonieuse rendue par une colorisation aux tons pastels, Aurore se plaît à donner les traits de Candy (personnage de dessin animé des années 70/80) à la jeune Bianca et n’hésite pas à évoquer l’époque victorienne au travers de toilettes raffinées.

Un épisode sur-mesure pour la collection Blackberry/Strawberry de chez Soleil dont la portée sociale charmeuse et doucereuse attirera bien des lectrices (et pourquoi pas des lecteurs). En tout cas, c’est du cousu main !

Par Phibes, le 30 décembre 2009

Délicieuse bd, scénario original, des dessins et des couleurs en osmoses avec le sujet, surprenants détails dans le domaine de la couture. Toutes les jeunes ( et moins jeunes !) filles vont aimer cette bd en 3 tomes . Bravo.

Par LOU, le 19 février 2010

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