Elisabeth Bathory

"Elisabeth Bathory, la comtesse sanglante des Carpates qui, avec Dracula, a marqué les heures sombres de l’Europe est un personnage réel de l’Histoire hongroise qui à travers les siècles a suscité tous les fantasmes.
Depuis son XVIIe siècle, la comtesse Élisabeth Báthory vit au-delà de la morale. Vampire, elle a survécu à la mort pour cueillir les fruits de la vie et jouir dans la nuit. Notre-Dame des Tombeaux ne connaît que l’orgie, le sang ou le sexe. Voleuse de sperme, dévoreuse de chair, cet éternel féminin traque aujourd’hui un mystérieux cercueil maudit. Mais des chasseurs de vampires sont eux aussi en quête…"
Résumé éditeur

Par fredgri, le 9 juin 2022

Notre avis sur Elisabeth Bathory

Avant de commencer cet article, il faut prévenir l’éventuel lecteur. Cet album ne s’adresse pas aux âmes sensibles. Les scènes sont parfois assez gores, très démonstratives, il faut avoir le cœur bien accroché !

Quand l’histoire débute, nous surprenons l’ex-comtesse de Bathory en pleine orgie macabre dans un cimetière, dévorant des cervelles en compagnie d’une jeune vampire hongroise tout juste initiée aux plaisirs de sa maîtresse. Elisabeth Bathory a traversé les siècles, sombrant de plus en plus dans un univers de violence, de stupre et d’intarissables coulées de sperme. Il faut dire qu’elle est passée experte en plaisirs innombrables, croisant de nombreux démons et autres créatures navigant entre le monde des vivants et celui des morts !
Elle est pourtant convoqué par celui qu’on nomme Ugarès, un homme jadis ramené à la vie et initié à la "magie posthume", désormais grand maître vampire ! Il lui demande de chasser pour lui le mystérieux Vercolaci, une créature extrêmement dangereuse !

Voilà, le cadre est posé, on suit la vampire dans ses errances, dans l’évocation de vieilles histoires mêlant créatures lubriques, copulations effrénées dans toutes les positions, par tous les orifices, souvent même très brutalement, avec des cadavres, des corps décapités etc. Toutefois, et c’est important de le préciser, tout ça fait partie d’un cadre, ça n’est dérangeant qu’au premier abord, ensuite cela devient plutôt répétitif, mais pourquoi pas !

Raulo Caceres pousse toujours plus loin les scènes particulièrement extrêmes, tout en construisant un récit débridé mais quelque peu fascinant aussi. Il revient sur l’histoire de la véritable comtesse, de sa vie, ses "expériences" et sa fin, emmurée dans son château, puis on découvre sa renaissance comme créature de la nuit et tout ce qui va s’ensuivre !

Pour cette première œuvre, l’artiste expérimente pas mal de choses, tant sur le plan de l’écriture, de la narration que graphiquement. Au point ou l’on peut même dire, en dehors du sujet et du sadisme des planches, que son dessin est vraiment très beau. Il joue avec les cadres, l’habillage de cases, les détails et la mise en scène. On peut ne pas être réceptif au genre et à tout ce qui nous est montré, on ne peut néanmoins pas nier le talent de ce jeune artiste en devenir !

Alors oui, j’avoue qu’il faut s’accrocher et malgré l’aspect très cru du récit, des dialogues etc. Cela reste un album qui ne laisse pas indifférent !

Pour amateur très averti !

Par FredGri, le 9 juin 2022

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