ELIXIR DE DIEU (L')
Spiritus sancti

Eté 1929 – Cela fait quelques semaines que Sœur Holly a intégré la communauté religieuse qui réside au couvent bénédictin Saint-Patrick dans le Massachusetts. Cette dernière, au passé trouble, a conservé quelques manies d’antan mais est parvenue, en partageant consciencieusement les tâches de la petite congrégation, à faire amende honorable au point d’être ériger au rang de novice par la Mère Supérieure Agatha. Le jour où elle accueille par obligation un trafiquant d’alcool noir pourchassé par le Ku Klux Klan, sa quiétude va être totalement mise à mal. L’intervention du boss du trafiquant et de sa bande, la réémergence des démons de sœur Holly, la proximité inquiétante du Ku Klux Klan et l’exhumation d’un ancien matériel entreposé dans le couvent vont pousser la communauté à transiger avec les règles du Très Haut pour sa survie.

Par phibes, le 12 février 2023

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Notre avis sur ELIXIR DE DIEU (L’) #1/2 – Spiritus sancti

Le scénariste Gihef à qui l’on doit en particulier Greenwich village, Monsieur Vadim, Sous la surface… s’associe pour la première fois à Christelle Galland, illustratrice du deuxième tome de Jean de Florette, de Manon des Sources, Moses Rose… afin de nous entraîner dans une équipée légère au temps de la prohibition.

Le premier de couverture est on ne peut plus explicite sur la teneur volontairement contrastée de ce premier volet. Sous le couvert des agissements de la novice Sœur Holly, nous intégrons la petite communauté du couvent de Saint Patrick, qui, à la suite d’un évènement impromptu, va être appelée à tordre le cou à ses préceptes de base par nécessité.

Force est de constater que le ton de cette aventure, à l’image de celui de la comédie Sister Act, est pour le moins plaisant à parcourir car elle nous entraîne dans des péripéties auxquelles sont associés des personnages religieux qui ont une histoire antérieure à leur entrée dans les ordres à découvrir (ici, en particulier se livrent Holly et Bethany). Par ailleurs, les nones dont il est question sont appelées à se mesurer à des milieux qui ne militent pour la paix de l’âme à savoir le Ku Klux Klan et la pègre locale. Evidemment, cet antagonisme a certes de quoi surprendre mais permet d’obtenir un mélange d’actions aux ambiances alcoolisées et de rebondissements bien savoureux.

Graphiquement, Christelle Galland réalise un très joli travail. Restant dans les dispositions créatives de Manon des Sources, elle met en avant un joli semi-réalisme qui colle bien à cette équipée. Compte tenu du nombre de personnages qui apparaissent, elle parvient à bien différencier ces derniers au travers d’un jeu d’expressions assurément bien réussi, qui « distille » une réelle sympathie ambiante.

Une première partie pétulante qui mélange subtilement piété et prohibition.

Par Phibes, le 12 février 2023

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