ELLA MAHÉ
Celle qui n'a pas de nom
Sortant du musée d’Ismalia où elle y travaille en tant que restauratrice, la belle Ella Mahé a été prise à parti par un énigmatique personnage portant un tee-shirt Camel et se retrouve cloîtrée dans la cabine d’une felouque. Craignant pour sa personne, elle cherche à fuir au moment où contre toute attente, Thomas Reilly, l’archéologue, lui ouvre la porte. Ce dernier lui explique alors son intervention sur son ravisseur et sur ses intentions malfaisantes au regard de leurs recherches communes sur la troublante princesse égyptienne aux yeux vairons. Ils décident alors de s’associer et partent en quête du fameux manuscrit d’Ascelin d’Aiguiller, un moine hospitalier parti en Croisades, détenu par le monastère de Sainte-Catherine. Malheureusement pour le jeune couple, le grimoire vient juste d’être dérobé. Pourront-ils compter sur le moine qui s’apprêtait à le copier ?
Par phibes, le 20 août 2011
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Notre avis sur ELLA MAHÉ #3 – Celle qui n’a pas de nom
A la fin du précédent opus, la belle héroïne Ella Mahé nous abandonnait sur une touche pour le moins intrigante puisque après avoir lu l’équipée manuscrite de Frédéric Labadie du 19ème siècle, elle faisait l’objet d’une altercation par un inconnu pour le moins déterminé. Grâce soit rendue aux époux Charles, nous la retrouvons dans une suite qui vient donner quelques explications à cette tentative de rapt tout en rapprochant à nouveau celle-ci de Thomas Reilly.
Conformément à leurs intentions de départ, les auteurs paratgent leur récit en deux époques bien distinctes. Alors que la première,se déroule de nos jours en la quête menée par la restauratrice et l’archéologue, la deuxième nous fait faire, grâce à un lien dévoilé, un flash-back de quelques siècles pour se retrouver au temps de la troisième Croisade et croiser le chemin de la princesse recherchée.
La saga conserve son esprit romanesque, dans un mélange d’authenticité et de fiction des plus agréables. Si la partie contemporaine suit son petit bonhomme de chemin, la partie historique, en revanche, traitée par le biais d’une narration intimiste liée aux péripéties d’un moine croisé, se veut des plus remarquables de par son insertion dans l’Histoire et de par le choc des cultures qu’elle génère (chrétien et musulman). Les époux Charles nous délivre, de fait, une sorte d’initiation d’un homme qui croyait tout savoir et qui, au contact d’autres peuplades à la sagesse avérée, s’aperçoit de son manque de connaissance.
Au niveau du dessin, c’est Brice Goepfert qui a participé dans des séries telles que Les chemins de Malefosse, L’ultime Chimère, qui prend, en parallèle de Jean-François Charles (et sa couleur directe chatoyante), le relais de son confrère Francis Carin. Le geste est maîtrisé, génère le mouvement avec subtilité. Ses vignettes sont grouillantes de personnages que l’on prend plaisir à regarder, exhalant des arômes historiques et exotiques superbes, preuve que l’artiste s’est bien documenté et imprégné de la matière première que n’ont pas manqué de lui donner les co-scénaristes.
Un troisième opus dans la lignée des précédents, historiquement convaincant et aventureusement entreprenant, lié à une princesse égyptienne itinérante difficilement saisissable.
Par Phibes, le 20 août 2011
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