ELLA MAHÉ
La couleur des dieux

Après avoir entendu le récit stupéfiant d’Ascelin d’Aiguillers conté par l’un des résidents du monastère Sainte-Catherine, Ella Mahé et Thomas Relly ont repris la route. Ensemble, ils se dirigent plein nord dans le désert égyptien afin d’y trouver les traces de l’ancienne princesse aux yeux vairons et découvrir la fameuse couleur des dieux. Mais leur périple ne va se dérouler sans embûche car, d’une part, Thomas va enfin révéler sa véritable personnalité et d’autre part, l’homme au t-shirt Camel est toujours sur leurs pas. C’est d’ailleurs à la suite d’une altercation avec ce dernier qu’Ella obtient enfin la réponse à toutes ses attentes grâce à un médecin de village qui lui rapporte un nouveau pan d’histoire de l’intrigante princesse royale sans nom.

 

Par phibes, le 19 avril 2012

Notre avis sur ELLA MAHÉ #4 – La couleur des dieux

Prévu au départ pour sortir en novembre dernier, ce quatrième volet du voyage initiatique de la belle restauratrice Ella Mahé vient clore ses pérégrinations sur le territoire égyptien à la recherche d’une princesse partageant avec elle une certaine similitude dans les yeux.

Réalisé comme les précédents à quatre mains, cet opus finalise de façon généreuse l’équipée de la sympathique héroïne qui a donné son nom à la quadrilogie. Dans une romance scénaristique agréable, les époux Charles permettent enfin de clore l’intrigue liée à la princesse sans nom et de surcroît à faire tomber l’énigme portant sur les motivations du compagnon de voyage d’Ella. Sans réelle violence, usant d’une évocation doucereuse à la portée historique avérée (le règne d’Akhénaton, le pharaon controversé et ses déboires familiaux), et tout en faisant le lien assez facilement avec les aventures et les personnages des péripéties antérieures (celles de Frédéric Labadie en particulier), les auteurs nous plonge dans un drame familial ancestral, sensible et habilement constitué dans son déroulement par rapport à l’Histoire.

Succédant à Brice Goepfert, Christophe Simon prend les rênes de la partie graphique égyptienne antique, laissant à Jean-François Charles l’évocation contemporaine. Si on reconnaît à ce dernier le superbe travail au pinceau direct, on pourra sans ambigüité apprécier la qualité rigoureuse ligne-claire de son trait (c’est un ancien fidèle du regretté Jacques Martin sous l’égide duquel il a participé à certains albums d’Alix, de Lefranc, Loïs, Orion…) qui lui assure une transition parfaite avec son prédécesseur. Son style est on ne peut plus efficace, nous gratifiant d’une recherche pointue historique et d’un rendu général très harmonieux. Les décors reflètent superbement l’époque antique concernée, tout comme d’ailleurs les personnages qui se révèlent remarquablement dans leur physionomie très soignée.

Une fin de cycle aux ambiances égyptiennes très bien orchestrée, haute en couleurs et chargée d’histoire que les amateurs de récits romanesques et classiques ne bouderont certainement pas.

 

Par Phibes, le 19 avril 2012

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