EMERGENCY
Les histoires authentiques de l'aéronautique

 
C’est un peu comme à la fête foraine : au sortir d’une attraction qui vous a bien secoué(e), vous n’avez qu’une seule envie, recommencer ou en tester une autre, encore plus décoiffante ! Avec la série Emergency, c’est la même chose. D’avoir apprécié les tomes 1 et 2 pousse à aller à la découverte du troisième album où l’on sait bien ce que l’on vient chercher : de nouvelles histoires courtes traitées pour la plupart en bandes dessinées et revenant sur des événements authentiques et extraordinaires de l’histoire de l’aviation et de la conquête spatiale.

Cette fois encore, point de scénario proposant des histoires où tout s’est bien passé. Pas de place ici pour le banal : chaque chapitre aborde un sujet choc et généralement dramatique, avec dans certains cas, par chance, une issue heureuse. C’est le cas par exemple du premier récit (texte rédigé par Romuald Pistis) qui revient sur un vol d’essai du Mirage IV qui s’était soldé par un crash. Aux commandes de cet appareil était le pilote Bernard Jeanjean ; il avait réussi à s’éjecter et aujourd’hui c’est lui qui signe la préface de cet album. C’est dire si la qualité est au rendez-vous avec cette très bonne série : les pro ne la cautionneraient pas si elle n’était pas sérieuse…

Comme dans chaque volume de la série, certains faits sont ultra connus et d’autres moins. Pour les premiers, on a par exemple dans ce tome 3 la rétrospective de la catastrophe du Concorde. On a aussi droit à un visuel en pleine page montrant le champignon atomique d’Hiroshima même si le largage de Little Boy n’est en rien le coeur du sujet. Pour les faits moins connus du grand public, on a droit à d’époustouflantes anecdotes et parmi elles celle qui vous touchera peut-être le plus puisqu’il y est question d’un vol civil ayant connu un grave problème : le vol Londres-Malaga du 10 juin 1990 de la British Airways dont le commandant de bord, suite à un problème de fixation de vitre, a été aspiré au-dehors et retenu par les pieds par des membres de l’équipage jusqu’à l’atterrissage !!!

La première bande dessinée a malheureusement un graphisme qui fait plus "brouillon" que "travail abouti". C’est dommage, mais c’est sans doute la plus grosse faiblesse de l’ouvrage dont la qualité à tout point de vue est à la hauteur de l’intérêt. Ça ne vous a pas échappé : le logo du titre Emergency, sur la couverture de l’album, est souligné par une série de S.O.S. cryptés en morse. C’est un signe qui ne trompe pas : Emergency vous invite à des expériences extrêmes qui vous scotcheront ! N’hésitez plus : prenez votre billet et embarquez pour de la lecture de haut vol !
 

Par Sylvestre, le 19 septembre 2013