EMPOWERED
Volume 1

Empowered est une jeune super héroïne qui vient juste d’intégrer la prestigieuse équipe de justiciers: les "Superhomeys". La particularité de cette jeune femme, au delà de son physique de super modèle aux formes très avantageuses, c’est son costume qui lui confère un certain nombre de pouvoirs, mais qui se met à mal fonctionner à la moindre déchirure, et il faut préciser qu’il est particulièrement fragile… Ce qui fait qu’Empowered se récupère vite une réputation exécrable, la pire héroïne qui soit et la moindre de ses interventions finit par des chaînes, des liens et diverses autres matières qui la retiennent prisonnière en attendant qu’on veuille bien venir la délivrer, elle et son satané costume immanquablement déchiqueté !
Mais tout s’améliore légèrement quand elle rencontre son beau gosse de petit ami, surnommé "Thugalicious" et quand elle se fait une copine en la personne de Ninjette…

Par fredgri, le 21 mai 2015

Notre avis sur EMPOWERED #1 – Volume 1

Avant toute chose, il faut dire qu’Empowered s’adresse avant tout aux fans hardcore d’Adam Warren, car dans le premier tiers du volume l’intérêt du scénario est pratiquement nul, à part quelque blagounettes sympa, mais qui ne suffisent pas à combler les trous. Néanmoins, si on a réussit à passer au delà du simple côté sexy des planches (Empowered se retrouve au limite du nu dans à peu près sur la plupart des planches) on finit par progressivement découvrir un univers certes embryonnaire au début, mais qui s’étoffe de plus en plus, gagnant en profondeur, de même que l’humour fonctionne de mieux en mieux, une fois que l’on connait bien la belle blonde, son boyfriend, sa copine et le démon qui habite chez eux, emprisonné dans une sorte de ceinture mécanique (il faut lire pour comprendre !!!)

Car voila, Warren construit son volume autour de petits récits d’à peine quelques pages. A la base l’idée lui est venue alors qu’on lui commandait des illustrations mettant en scène des demoiselles en danger, de là à émergé la figure d’Empowered, sempiternellement attachée, le costume en liesse ! Évidemment, on devine que cette base est des plus maigres, d’autant que Warren peine à sortir de ce schéma, se servant du moindre prétexte pour ramener son héroïne dans la même situation, encore et encore, avec un humour de situation qui tourne en rond. Mais il a aussi l’habileté de ne pas se prendre au sérieux, de jouer avec les codes du comics, du costume ultra suggestif, de la vie privée particulièrement démonstrative de la jolie bimbo et du rapport qu’elle entretient à la fois avec ses collègues super-héros, mais aussi avec ses adversaires ! Et de là en découle tout un tas de situations qui tournent au délire, mais qui font tout de suite mouche.

Alors Warren s’amuse à tordre ces règles du comics, il se concentre sur la jeune femme au détriment des combats sensationnalistes, il n’hésite pas à la ridiculiser, à parler très ouvertement de son physique de bombe sexuelle, de sa libido, de son problème de costume qui ne cesse de se déchirer, révélant sans la moindre pudeur les détails de son corps… Il faut préciser que le costume réagit un peu comme le costume noir extra terrestre de Spider-Man, c’est une sorte de symbiose qui confère à son hôte toute sorte de pouvoirs incroyables, mais du coup la demoiselle ne doit rien porter en dessous, ni au dessus, et le dit costume colle parfaitement au moindre millimètre de sa peau !!!

Une fois que Warren arrive à s’abstraire de cette phase de présentation il peut passer sur le quotidien de ses personnages en y glissant de plus en plus de scènes franchement hilarantes, avec des éléments qui sont juste du pur plaisir de lecture (les remarques du démon sont à pisser de rire, les regards légèrement frustrés de Ninjette sur sa copine et son copain qui n’arrêtent pas de roucouler, qui s’isolent dans la chambre pour… Passer à l’acte…) Tout est finalement assez subtile derrière cette carapace plutôt racoleuse…

Bien sur, on sent bien que Warren se sert de tout ça comme d’un prétexte pour dessiner une belle fille ultra sexy dans toutes les poses imaginables, mais il ne faut pas s’arrêter à ça, franchement, car mine de rien, Warren pose un regard savoureux sur ces comics de super-héros aux symboliques tendancieuses, il le fait en s’amusant et c’est très communicatif ! Même si l’humour est assez bas du front, je l’avoue !

Donc une série qui mérite d’être redécouverte, surtout si vous aimez les comics décérébrés sympathiques.
Malheureusement Milady n’a pas daigné continuer la traduction, s’arrêtant au quatrième volume… Peut-être un jour…

Par FredGri, le 21 mai 2015

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