En classe with me

Luki Bancher exerce à la fois dans des classes de collège et lycée, et cette variété se retrouve dans les sketchs qui relatent des morceaux choisis de vie quotidienne dans la classe.
Les sketchs sont courts et efficaces, de véritables tranches de vie qui sentent le vécu. De l’attitude des élèves en cours, jusqu’aux collègues à l’allure caricaturale, la syndiquée, le planqué… Bancher décrit ce que chaque professeur doit vivre tous les jours au sein d’un établissement. Les problèmes rencontrés sont hétéroclites, des soucis d’emploi du temps aux élèves revêches, des collègues importuns aux préparations de cours difficiles, de nombreux aspects du métier passent sous la plume de Bancher. En tant qu’enseignant de langue, Bancher met en lumière avec adresse les demandes et problèmes spécifiques liés à cet enseignement particulier.
Le trait est simple, efficace, parfaitement au service de l’humour, et la caricature reste mignonne, Bancher ne fait pas dans la démagogie, mais partage simplement son quotidien de prof, sans ambages. Il croque les situations les plus gênantes, et nous dit la vérité, la vraie, sur le métier de prof.
A travers cet ouvrage, Bancher s’attaque également aux clichés qui collent au métier du professorat encore aujourd’hui. Par l’humour, il met adroitement à mal cette image des profs, toujours en vacances, qui ne travaillent qu’une vingtaine d’heures par semaine. Car le quotidien des profs est tout autre, et Bancher nous régale de situations cocasses, certainement bien moins drôles lorsqu’on les vit chaque jour.
Enseignants, parents (anciens élèves) et élèves d’aujourd’hui s’y retrouveront, et pourrons s’amuser de ces situations vécues qui évoquent tant de souvenirs pour tous.
Il ne faut cependant pas croire que Bancher ne fait que se plaindre, en partageant tous les problèmes que rencontrent les profs à chaque instant de chaque jour de cours. En effet, à travers cet ouvrage, Bancher transmet également son amour du professorat, et de manière perceptible, la beauté de ce métier qui souffre de son image de nos jours.

Par Clémence, le 29 juillet 2013