ENCHAÎNÉS - SAISON 2
Egarements

La partie maléfique initiée par un personnage de l’ombre se poursuit. Afin de sauver l’un de leurs proches, quatre individus doivent s’acquitter d’une des pires besognes à savoir prendre la vie d’un autre. Philip Cooper doit assassiner Stephen Weiss qui, lui-même, doit tuer Kathryn Montgomery, qui, elle-même, doit trucider Alex Banks, qui lui-même, doit abattre Philip Cooper. L’étau se resserre autour du quatuor et déjà certaines rencontres se réalisent. Mais il faut profiter du moment et agir vite, car porter le coup fatal n’est pas donné à tout le monde, et la moindre hésitation peut se retourner contre eux et générer des situations inextricables.

 

Par phibes, le 26 août 2011

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Notre avis sur ENCHAÎNÉS – SAISON 2 #2 – Egarements

La collection à laquelle se rattache cette saga porte bien son nom. En effet, Enchainés, dans sa deuxième saison, et dans ce deuxième opus, nous entraîne dans une zone de turbulences particulièrement insoutenables. Assurément, Callède sait y faire et grâce à sa façon d’imbriquer ses différentes tranches de vie, il nous entraîne cyniquement au plus profond des sinistres contrats et leurs répercussions chez chaque individu concerné.

Égarements qui met en exergue le tourbillon de désaveu dans lequel est tombé Philip, permet de rapprocher les "joueurs". Si dans le premier tome, Alex était le premier à entrer dans la spirale infernale et à tenter le premier meurtre, cet opus donne la parole et surtout l’opportunité de rapprocher Stephen de Kathryn. On saluera la manière dont les protagonistes se rencontrent, se perdent et se retrouvent, par le biais de situations délirantes. Callède en impose de la stratégie mise en place, usant de secousses scénaristiques qui n’en finissent pas d’ébranler, sous le couvert d’un énigmatique personnage démoniaque à souhait. Fort de ce méli-mélo à quatre mains qu’il maîtrise, il en vient à le complexifier en faisant intervenir un autre personnage, le journaliste Rodney Quinn, dont le rôle est encore à éclairer.

Le jeu auquel on assiste est puissant, angoissant et donne matière à réfléchir. En effet, serait-on prêt à tuer pour la sauvegarde d’un être cher ? Callède nous donne quatre réponses possibles parmi d’autres dans des effets et des transitions impeccables qui portent vers le haut la teneur glauque de son histoire.

Le dessin de Gihef est sombre à souhait et donc en totale osmose avec l’intrigue. L’omnipuissance de son encrage se suffit à elle-même pour générer des ambiances proches de la folie meurtrière qui plane d’un bout à l’autre de l’épisode. La gestion des personnages est démoniaque, dans leurs expressions et leurs attitudes diverses, au travers desquelles l’on perçoit un grand trouble. Idem pour la colorisation qui complète habilement le trait vigoureux de l’artiste.

Un excellent deuxième épisode sur une partie au cours de laquelle des individus sont appelés à perdre la vie pour une autre. Un pur divertissement diabolique qui donne quelques bonnes sueurs froides et qui mérite qu’on s’y égare !

 

Par Phibes, le 26 août 2011

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