Enemy Ace: Idyll War
Le jeune reporter Edward Mannock est passionné depuis longtemps par les exploits du Baron Rouge, Herr Von Hammer, ce légendaire pilote allemand qui a inspiré tellement d’histoires, tellement de rumeurs aussi ! Seulement l’ex-soldat est en train de mourir, hanté par ses cauchemars de combats aériens, hanté par sa gloire passée…
Mannock reste donc assis, sur la chaise et, au son des murmures du vieil homme, il reconstruit morceau par morceau cette première guerre mondiale, cette horreur, pour mieux comprendre la flamme qui anima ce guerrier si fascinant !
Par fredgri, le 28 novembre 2015
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9780930289652
Notre avis sur Enemy Ace: Idyll War
Cet album est un peu à part. Il résulte avant tout de la passion de l’auteur, une passion qui transcende l’histoire, qui l’habite et transforme chaque planche en véritable tableau !
Les personnages restent encore flous, ils s’épaississent légèrement au fur et à mesure, le vieil aviateur ne prend du relief qu’à l’évocation de son passé de sa silhouette glorieuse.
Car c’est justement là l’intérêt de cet album. On découvre la patte et le ton de George Pratt qui n’avait jusque la produit aucune BD. Il a certes exposé dans des galeries américaines, il a assisté ses potes sur leurs propres projets (J. J. Muth sur "Moonshadow" ou encore Kent Williams sur "Blood, A Tale"), mais c’est tout !
C’est vrai que ses planches sont davantage des toiles au graphisme pur, mais elles restent très narratives. D’autant plus que le ton est très mélancolique, très doux aussi.
L’histoire se déroule lentement, on pourrait presque entendre le magnéto crépiter, la fatigue, mais surtout l’odeur des tranchées !
Alors cet album ne révolutionnera peut-être rien, il montre néanmoins comment la guerre peut fabriquer des mythes, comment le devoir pouvait transcender l’homme ordinaire et le transformer en héros presque immortel !
Il n’en reste pas moins que cet "Enemy Ace, Idyll War" est avant tout une magnifique histoire sublimement servie par un graphisme d’une grande virtuosité !
Par FredGri, le 28 novembre 2015