Enfer portatif
Pierre est aveugle. En guise de guide, il a pour compagnon Paul, tétraplégique. Etrange duo, où l’un joue les yeux, et l’autre les muscles.
Forcément, la vie n’est pas rose pour eux, et après une nuit au poste de police, ces deux nomades vont être recueillis par Barbara Casablanca, dont la fille est tétraplégique et aveugle.
Seulement, le séjour n’est pas des plus plaisant, et ils s’enfuient. Commence alors pour eux une étrange aventure, où ils vont être séparés.
Par Gdseb, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
2203334967
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2 avis sur Enfer portatif
« Enfer portatif » n’est pas la bande dessinée la plus accessible de l’année. 120 pages, en noir et blanc ; une étrange histoire, avec des héros peu ragoûtants..
Pourtant, en creusant un peu, on découvre une très belle réalisation de François Ayroles. Cet habitué de l’association, surtout connu pour son travail sur l’oubapo, nous livre ici un vrai roman, sans jugement, loin de tout misérabilisme.
Il ne faut pas y chercher une grande profondeur ou de grands thèmes. Non que cet album soit superficiel, mais plutôt que pour apprécier ce conte noir, il faut se laisser porter.
Les personnages sont tous aussi réussis qu’improbables. Les dialogues recèlent à la fois une grande poésie, et une effroyable lucidité.
Finalement, une BD dont il se dégage une grande humanité. Chaque lecteur un peu curieux y trouvera sans doute son compte.
Par Gdseb, le 4 septembre 2003
Je ne connais pas trop l’univers de cet auteur, j’avoue ! Cet album m’a néanmoins complètement séduit.
Tout d’abord le graphisme est magnifique, un très beau noir et blanc, plein de matière, de vie ! Ensuite le scénario est particulièrement bien écrit, très fantaisiste et original. Ces deux personnages sont assez incroyables, pas très charismatiques mais attachants tout de même. Cette métaphore entre l’aveugle qui est guidé par un tétraplégique est rigolote et très intéressante. De même que les idées au sujet de l’art, de l’apparence etc. que Ayroles sème par ci par là. On a presque l’impression de lire une fable Voltairienne (avec moins de prétention que chez Sfar par exemple) et c’est assez sympa en fin de compte.
120 pages de vrai bonheur.
Par FredGri, le 5 septembre 2003