ENNEMIS DE SANG
Le Roi de Huka-Huka
En septembre 1914, alors qu’Anvers est sous les bombes, Omer Desmet a quitté sa famille et s’est embarqué clandestinement avec son ami Louis à bord d’un cargo à destination pour le Canada. Après quelques jours de tranquillité à fonds de cale, les deux passagers sont témoins d’une mutinerie qui les amènent à Tampico sur la côte mexicaine. Les mutins y récupèrent un chargement mystérieux, qui, à la suite d’une mauvaise manipulation, fait apparaître des caisses d’armes. Le cargo ayant repris la mer en direction de Panama et après avoir fait main basse sur des armes, Omer et Louis parviennent à maîtriser un des trafiquants et à délivrer le Capitaine. Ensemble, ils reprennent possession du bateau et après avoir découvert qu’ils voguaient en plein Pacifique, ont le malheur d’être pris en chasse par un sous-marin allemand qui finit par les couler. Les rescapés dont Omer et Louis échouent sur la grève d’un îlot désertique. Leurs péripéties s’achèveraient-elles en ces lieux perdus en plein océan ? Malheureusement, un nouveau coup du sort va les précipiter dans la plus grande des tourmentes…
Par phibes, le 13 avril 2016
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Scénariste :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782344004647
Notre avis sur ENNEMIS DE SANG #2 – Le Roi de Huka-Huka
Après une première partie qui nous plongeait dans les prémices d’une saga familiale, le tandem familial formé par Francis Carin (à l’origine des illustrations de Victor Sackville…) et son fils David Caryn revient pour nous donner la suite des péripéties liées aux jumeaux séparés dès leur naissance, Omer et Oscar.
Ce deuxième volet a la particularité de se focaliser intégralement sur le parcours d’Omer, ce jeune homme de souche noble qui a été détourné de son destin pour être pris sous la coupe pleine de rudesse d’une famille de prolétaires. Nous le retrouvons donc fuyant le cadre de la première guerre mondiale, pour une escapade au long cours qui fleure délicieusement la grande aventure.
A l’instar d’une nouvelle de Stevenson ou de Daniel Defoe, Francis Carin nous entraîne à la découverte du monde, de ses étendues océanes et de ses sublimes recoins exotiques. Le voyage qui en découle, plutôt linéaire dans son déroulement, se veut pour le moins ponctué de rebondissements que l’on pourra découvrir en cascade. Aussi, entre les faits d’armes, les actions en tout genre, les rencontres hors norme, le récit a l’avantage de susciter un certain engouement et même de bénéficier de bonnes surprises. A cet égard, le scénariste a décidé de donner du rythme à sa fiction et de ne pas ménager son héros en lui faisant traverser des péripéties aventureuses de toute nature, dramatiques mais aussi presque féeriques.
L’on concèdera que le fameux rouquin prend ici de l’étoffe et par ce biais, se veut plaisant à suivre. Il ne fait aucun doute que sa destinée (qui lui avait été prédite) est peu commune et a le privilège d’éveiller sympathiquement notre intérêt, grâce au pied de nez que le personnage va lui donner opportunément.
Côté dessins, l’association père/fils reste bien profitable. La qualité est toujours au rendez-vous, prouvant ainsi que les deux artistes arrivent parfaitement à se compléter. Si leur style reste assez classique, le travail est indéniable dans la façon de croquer les personnages et restituer les décors. Il va de soi que la colorisation de David Caryn, à la fois lumineuse et très variée, apporte beaucoup à l’ensemble pictural.
Une deuxième partie dédiée à Omer, sur une équipée à la fois dangereuse, sauvage et grisante qui permet de passer un moment de lecture fort sympathique.
Par Phibes, le 13 avril 2016