ENNEMIS DE SANG
Maeva

En juin 1919, au large du Cap Horn, à bord du navire marchand qui les a récupérés au droit de l’île de Huka-Huka, Omer et Maeva subissent la tempête. A la suite d’une échauffourée avec un marin, le couple est enfermé dans sa cabine jusqu’à ce que le navire atteigne Belém au Brésil. Lors de cette escale, il parvient tout de même à s’enfuir et finit par se retrouver dans un port où il trouve un bateau en partance pour le Congo belge, à Boma. Trois mois après, Omer et Maeva vivent agréablement grâce aux perles noires qu’ils ont ramenées d’Huka-Huka. Jusqu’au jour où Omer recroise le chemin de son frère jumeau Oscar en quête de minerais pour la firme familiale. Ce dernier, toujours aussi antipathique, apprend à Omer que leur mère est décédée. Culpabilisant, il décide de rentrer en Belgique au moment où on lui annonce que son père, très affaibli, le réclame à son chevet. Omer et Maéva quittent le Congo pour retrouver Anvers. Après un petit détour à la prison où ses parents adoptifs croupissent, Omer retrouve enfin la maison familiale. Les retrouvailles sont heureuses mais les nouvelles ne sont pas bonnes. Son père n’en a plus pour longtemps. Au décès de celui-ci, la succession est ouverte. Est-ce qu’Omer aura droit à sa part d’héritage ?

Par phibes, le 15 octobre 2024

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Notre avis sur ENNEMIS DE SANG #3 – Maeva

Quelques huit années après la sortie du précédent tome (n° 2 – Le roi de Huka-Huka), la suite des péripéties vécues par Omer, l’un des jumeaux Van Tongen kidnappé à la naissance par la famille Desmet, est enfin dans les bacs. Cette suite a été possible à la faveur d’une campagne de financement lancée sur Ulule et à cet égard, se voit publiée en même temps que l’intégrale du premier cycle de cette saga.

L’on retrouve donc Omer et Maéva là où on les avait laissés, à savoir à bord d’un navire qui leur a permis de quitter l’île de Huka-Huka. Ne souhaitant pas assumer la charge royale qui lui était assignée, le voilà en fuite avec sa dulcinée à destination de Belém. Evidemment, ce retour n’est pas sans générer de nouveaux moments difficiles.

Ce tome se veut en quelque sorte un retour aux sources après un circuit extraterritorial tourmenté. David Carin reste à la manœuvre pour conter les retrouvailles éphémères d’Omer avec son frère jumeau et son père, qui se veulent synonymes de drames familiaux. L’histoire romanesque de ces ennemis de sang permet une fois encore d’encenser Omer et de cataloguer Oscar dans le mauvais rôle. Elle se déroule plutôt conventionnellement et assez rapidement avec quelques temps forts durant lesquels la jeune Maéva va en faire les frais.

Côté dessins, la prestation est assez inégale. La qualité du premier opus s’est un tant soit peu délitée, la rigueur de la première heure laissant la place à un coup de crayon moins fin, plus hésitant, plus épuré. On notera également un changement dans l’agencement des vignettes et surtout dans les phylactères au sein desquels le texte apparaît préjudiciablement en gras et au format trop gros. On notera toutefois une belle recherche documentaire pour certains cadrages bien à propos et une colorisation bien agréable.

Une suite en demi-teinte qui pourtant se nourrit d’une intrigue intéressante mais sans vraiment vouloir décoller pour de bon. Le quatrième volet sera certainement là pour effacer ce sentiment…

Par Phibes, le 15 octobre 2024

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