ENQUETES D'EDMUND BELL (LES)
L'Ombre Rouge

 
Il est désormais clair que "l’Ombre Rouge" par qui Lilian Warding se dit menacée n’est pas une hallucination, et le cadavre du malheureux Chomley est là pour le prouver… Pour fuir sa maison dans laquelle elle ne se sent plus en sécurité, la demoiselle va aller se réfugier chez le jeune détective Edmund Bell qui va lui proposer son aide.

Peu de temps après, la carte de visite d’un homme souhaitant s’entretenir avec Edmund Bell va être remise à celui-ci par son domestique. S’ensuivra un "trip délirant" qui fera réaliser à Edmund Bell qu’il a inhalé une substance hallucinogène présente sur le document.

Le nom figurant sur cette fameuse carte de visite et des indices qu’il aura vus dans son délire lanceront Edmund Bell sur la première piste d’une enquête qui le verra passer dans le bureau de personnes très haut placées et refera parler du père de Lilian dont personne n’était sans nouvelles depuis qu’il était parti en expédition dans l’Asie centrale chamanique…
 

Par sylvestre, le 1 octobre 2013

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Notre avis sur ENQUETES D’EDMUND BELL (LES) #3 – L’Ombre Rouge

 
"L’ombre Rouge" est le troisième tome de la série BD mettant en scène les enquêtes d’Edmund Bell, enquêtes tirées de l’œuvre polar thriller de John Flanders. La couverture de cet album a dans sa conception un petit air de celle de la première aventure intitulée "Le Diable au cou", n’est-ce pas ? (La position, le face-à-face…)

L’histoire démarre comme dans un bon vieux policier, ou comme dans une série télévisée misant sur ses tout premiers instants pour capter l’attention du lecteur/spectateur : par des cris d’angoisse vite suivis d’un cadavre ! D’entrée, on est mis dans le bain (de sang), on est mis dans l’ambiance. Puis le propos s’éloigne de la scène de crime pour revenir au héros dont on va suivre une aventure qui se révélera – pardi – en relation avec le crime.

Niveau dessin, c’est très bon. René Follet maîtrise son trait, qu’il soit fin ou gras, dompte les ombres et nous offre de belles vignettes réalistes. Il signe également la mise en couleur de la couverture de l’album et celle de la planche 15 ; un dessin en pleine page. Niveau scénario, c’est un peu plus complexe. Il y a le coup de la déroute expliquée par les hallucinations dont Bell est victime lorsqu’il tient en main la carte de visite empoisonnée de Monsieur Pou, ce qui a le don de nous perturber avant qu’on comprenne ce qui nous arrive (!) mais il y a aussi – et surtout ? car ils pèsent énormément dans le récit – les éléments surnaturels prêtés à la partie de la Sibérie qu’a explorée le père de Lilian Warding et à sa population de chamanes nains.

Dans l’univers très normal et so british de l’enquêteur Edmund Bell s’invite donc le difficilement crédible. Par fidélité à l’œuvre originale, sans doute, mais ça dessert (aux yeux du lecteur qui ne connaît pas le travail de John Flanders) la cohérence et l’équilibre de l’histoire : ceux qui connaissent l’original s’y retrouveront quand les autres parleront plutôt d’un scénario alambiqué basé sur des faits trop improbables… Et n’aimeront pas autant que les premiers, CQFD, et pousseront même le bouchon en disant qu’il est dommage que René Follet ait mis son coup de crayon au service d’une histoire à l’accessibilité discutable.
 

Par Sylvestre, le 1 octobre 2013

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