Entre deux averses
Giusepina a 85 ans. Sa petite fille lui montre une photo d’elle beaucoup plus jeune.
Sa mémoire s’efface petit à petit. Elle ne se reconnaît pas sur ce cliché.
Qui est cette jolie femme si souriante ? se demande-t-elle.
L’entourage de Giusepina va alors raconter sa vie à sa place depuis son enfance jusqu’à maintenant. La mémoire des uns remplace celles des autres.
Ainsi va la vie et Marion, la petite fille, recueille tous ces souvenirs avec douceur et précaution.
Par MARIE, le 1 janvier 2001
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2754800549
Notre avis sur Entre deux averses
Sans être bouleversante, « Entre deux averses » est une histoire touchante. Le thème autour de l’être humain qui part doucement, laissant des souvenirs ça et là, sur des photos, des meubles, des livres, ce thème de la mémoire humaine qui flanche avant celle de l’objet est souvent troublant. Il laisse cet inévitable sentiment d’entrer dans l’intimité des personnes, et puis il parle du départ quoi qu’il en soit…
L’album « Entre deux averses » est original du point de vue narratif. Le récit est raconté façon docu, faisant penser à cette excellente émission télévisée « Strip Tease », en écoutant les témoignages des uns et des autres. Ainsi le personnage principal est décrit selon les souvenirs de tous et les photos laissées là.
Le ton est lent et posé, et cet album est une invitation à découvrir la vie d’une personne, il donne de l’intêret à la banalité, avec un dessin fouillé, riche de détails et rehaussé de couleurs chaudes, automnales. Le trait est réaliste et solide. Le découpage, parfois sage parfois plus éclaté, donne un rythme de lecture plus ou moins rapide sans pourtant jamais sortir du genre.
Le genre « portrait » est encore ce qui s’approche le plus de ce superbe album intimiste et Marion Laurent qui dessine ici son premier album montre, dès le départ, un talent évident.
Pour tous ceux qui aiment se plonger dans une ambiance calme, nostalgique, témoin d’émotions ou de bribes de vie, à découvrir sans attendre.
Par MARIE, le 2 avril 2006