ENTRE TERRE ET MER
Le vieux terre neuvas
La Charmeuse est de retour au port de Saint Malo, les cales pleines de morues, la pêche fut bonne sur les bancs de Terre Neuve.
Les femmes sont sur le quai pour accueillir leurs hommes après ces mois de séparation, mais la mer a prélevé son tribu et un homme est resté dans les eaux froides du grand banc. René, le fiancé de Marie, a péri et la journée est sombre pour son père et sa fiancée.
Par olivier, le 8 juin 2015
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782302043503
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Notre avis sur ENTRE TERRE ET MER #2 – Le vieux terre neuvas
La solidarité s’organise pour les soutenir dans leur malheur et si le père, malheureux mais lucide face à cette vie, parvient à extérioriser sa colère envers la mer, pour Marie le choc est terrible à la veille de ce qui aurait dû être la dernière campagne avant son mariage. La tentation de rejoindre René l’entraine dans un acte désespéré que seule la présence fortuite de Joseph, le capitaine, et de sa femme va empêcher.
Pour Pierre, le retour de la Charmeuse est une bénédiction, il va être engagé comme concierge du navire tant qu’elle sera à quai. Il ne lui faudra pas longtemps avant de demander à embarquer pour la prochaine campagne.
Dans ce microcosme, les tensions sont palpables d’abord entre le capitaine et l’armateur le premier laissant poindre un sentiment d’exploitation et puis, curieusement, un des marins, Gros Louis semble mécontent de l’embarquement de Pierre au point de menacer ouvertement de faire en sorte qu’il ne revienne pas de cette campagne de pêche.
L’émotion est toujours au rendez-vous, Pascal Bresson a une perception très fine et humaine de la vie de ces hommes et de ces femmes, une humanité qu’il sait si bien nous restituer au travers de dialogues qui sonnent toujours justes et de silences qui envahissent certaines cases, plus criants que tout commentaire.
Le récit prend, dans ce second tome, une dimension supplémentaire avec la mise en place de cette animosité sous-jacente, le sentiment que le malheur ne va pas rester sans frapper encore.
Erwan Le Saëc, qui, après quelques albums très urbains, retrouve les côtes de sa Bretagne et nous en fait respirer les embruns. Il a su apporter au scénario par les traits marqués de son dessin et une mise en page dynamique tout le réalisme et la crédibilité du récit de Pascal Bresson.
On ne peut que s’attacher à ces hommes rudes et à leurs énergiques épouses, mais ce n’est pas sans une certaine appréhension que nous embarquerons avec Pierre à bord de la Charmeuse.
Par Olivier, le 8 juin 2015
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