Epictète
Des gros yeux, un visage oblong, des oreilles tombantes, une truffe noire, un corps malingre et une queue rachitique, voilà la description rapide du nouveau petit compagnon de Guillaume Bianco et Sergio Algozzino. Personnage sans trop de prétention, Epictète, car tel est son nom, évolue au fil des cases dans un one-man-show qui fait étalage du produit de ses cogitations les plus illuminées.
Par phibes, le 12 novembre 2009
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782302008748
2 avis sur Epictète
Guillaume Bianco sait travailler dans l’originalité. Pour cela, il suffit de se référer à "Billy Brouillard", parue en novembre 2008, pour en être persuadé. Cherchant, semble-t-il, à pousser encore plus loin les limites du conventionnel, il vient, par le présent recueil, ébranler nos habitudes en optant pour un ouvrage au format très inhabituel qui risque de le faire entrer dans le Guinness. En effet, long de 40 cm et large de 7 cm (ce qui fait de lui l’ouvrage le plus effilé du monde), il se fait fort d’organiser une rencontre de type intimiste.
Pour ce faire, il introduit Epictète, personnage issu d’un Big Bang scénaristique, qui n’a rien à voir avec le philosophe grec et qui vient arpenter de long en large les 64 strips que compte cet album, dans des circonvolutions intra et extra vignettes. Mais ce n’est pas tout, il lui donne la parole et l’esprit, si bien que ce petit personnage se permet, devant nos yeux grands ouverts, de louvoyer dans des considérations terre-à-terre ou existentielles, le tout servi dans une soif absolue de liberté.
De fait, en spectateur ébahi, on assiste à un déballage de situations simplissimes certes, mais emplies d’une dérision croustillante, d’un humour spirituel qui nous offre des clins d’œil bien subtils. On sourit, on rit, l’indifférence n’étant pas de mise. Quelque part, il y a une certaine philosophie de vie, de réactions qui ne sont certainement pas pour déplaire.
Le graphisme de Sergio Algozzino se limite à ce petit personnage sympathiquement épuré, navigant dans un environnement sans fioriture. On perçoit la vivacité de son trait qui donne pourtant un effet tremblant, comme si le dessinateur était ému de voir évoluer son enfant. La gestuelle est sommaire et efficace, et apporte une drôlerie pleine de fraîcheur.
Une très bonne bande dessinée, originale par ses dimensions et son contenu qui posera bien des problèmes quant à son rangement. A moins de l’utiliser de la manière que préconisent les auteurs dans leur blog : http://www.epictete.splinder.com/.
Par Phibes, le 12 novembre 2009
Tiens ! Un format à l’italienne comme aux grandes heures des premiers Gaston … Cela entraîne déjà un fort élan de sympathie. Une fois la BD feuilletée on la referme une première fois en se disant « C’est incroyable, ils ont publié un dessinateur de 6 ans !!!» Puis on la ré ouvre et on se rend compte que non, il s’agit bien d’un dessinateur professionnel !
Ce moment de stupeur passé la curiosité l’emporte sur tout autre sentiment et le désire de découvrir la BD se fait plus fort … Résultat ?
Une excellente découverte, ni les auteurs ni le personnage ne se prennent au sérieux ! Le petit Epictète tentant de s’enfuir de sa bulle est tout simplement drôle et presque attendrissant. L’humour décalé présent dans cette BD est un pur moment de plaisir pour les amoureux du calembour et le fait que le personnage interpelle directement le lecteur plonge ce dernier dans la BD plus qu’il n’en est spectateur attentiste. Les strips concernant les phylactères ne sont pas sans rappeler la grande époque de la BD « Le Phylactère » publiée dans le journal de Spirou dans les années 70. Les auteurs s’amusent autant de nous qu’avec nous et avec l’environnement de la BD (Scénaristes, dessinateurs, coloristes, éditeurs …. Tout le monde y passe)
En bref et pour finir sinon je pourrais continuer comme cela sur une page supplémentaire il s’agit là d’une excellente découverte que je conseille non pas aux amoureux du beau dessin fouillé et travaillé à la Lanfeust mais plus aux accros des strips d’humour (voir d’humour noir) qui y trouveront certainement leur compte.
Par PEK, le 11 octobre 2010
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