EPOXY
Edition luxe

Alors qu’elle s’adonne aux joies de la voile aux abords du littoral grec, la jeune Epoxy est heurtée par un bateau de plaisance. Recueillie à son bord, elle subit l’oppression orgiaque du maître des lieux, Koltar, qui la donne en offrande aux dieux anciens. Echouée sur une plage inconnue, la belle brune ne tarde pas à entamer un parcours extraordinaire parsemé de rencontres qui la font basculer intégralement dans l’univers de la mythologie grecque.

Par phibes, le 22 novembre 2009

Notre avis sur EPOXY # – Edition luxe

Les éditions Le Lombard ont pris pour habitude de remettre en avant des albums qui, en leur temps, ont connu leur heure de gloire. En ce mois de novembre, c’est Epoxy, récit réalisé originellement en 1968 par deux auteurs en quête d’une certaine notoriété, qui vient accompagner les autres nouveautés de la maison éditoriale.

Cet album ne se résume pas à une simple réédition (il y en a déjà eu quatre). En effet, conçue cette fois-ci dans une version cartonnée luxueuse, avec dos toilé et couvertures d’un noir élégant, elle ressert l’aventure de la belle héroïne dans sa plus simple expression, c’est-à-dire en noir et blanc, couchée sur un papier au grammage épais.

Pour rappel, ce récit à l’érotisme que l’on pourrait qualifier de soft, a été réalisé à l’origine pour satisfaire Paul Cuvelier, co-fondateur du journal "Tintin" de son envie de croquer du nu, et c’est Jean Van Hamme, auteur aujourd’hui reconnu, qui s’est lancé, en tant que novice alors, dans l’aventure. Ce dernier s’est donc accaparé la mythologie grecque pour y faire évoluer la belle Epoxy qui n’en finira pas d’être ballottée dans toute sorte de vicissitudes.

Certes, le récit a quelque peu vieilli et de fait, il est difficile d’adhérer pleinement à cet amoncellement de rencontres divines dont les découpages et les transitions sont parfois un peu abrupts. Toutefois, il y a une certaine sensualité qui se dégage de ces mésaventures au gré desquelles la violence des contacts se mélange au plaisir charnel.

Assurément, Paul Cuvelier se donne à fonds dans son travail graphique. Le zeste d’érotisme dont il est l’évocateur délicat, a le don d’attirer le regard grâce aux formes graciles et bien proportionnées qu’il donne à ses personnages féminins qui arpentent dans une nudité totale les quelques 70 planches. L’encrage que l’on peut bien appréhender ici (c’est du noir et blanc) révèle un trait qui se veut puissant et léger.

Cette édition qui coïncide avec l’exposition "Sexties" qui a lieu actuellement jusqu’au 3 janvier 2010 au Bozar (palais des Beaux-arts – 23 rue Ravenstein) à Bruxelles, où est mise à l’honneur la bande dessinée érotique, a donc son intérêt, ne serait-ce que pour la notoriété des deux auteurs qui y ont participé.

Par Phibes, le 22 novembre 2009

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