ERIK LE ROUGE
Vinland

Dans ce deuxième volume nous retrouvons donc le jeune Erik et son village en Islande. Le schéma se répète, il se retrouve piégé dans un complot qui l’oblige à devoir s’exiler avec ses hommes, abandonnant ainsi ses propriétés aux accusateurs !

Tout de suite, ce qui impressionne dans cet album c’est l’aspect graphique et plus particulièrement l’osmose qui lie le dessin et la mise en couleur, créant ainsi une combinaison absolument magnifique. Les dessins de Laurent Sieurac gagnent en volume et en vie avec les teintes choisies par Lorenzo Pieri, et franchement on tombe très vite sous le charme !

En contre partie, le scénario se concentre beaucoup sur le quotidien d’Erik, ses amours et les petits conflits qui vont amener à son bannissement, reléguant la découverte du Groenland et les années qu’il va y passer au rang d’anecdote sans grand intérêt. C’est un peu dommage, car en fin de compte on a l’impression de survoler l’intrigue, de s’attarder sur des éléments qui n’ajoutent pas forcément grand chose. Comme le fait, par exemple, que la jeune Öda soit si mal gérée alors qu’elle est bien plus caractérisée que Thorhild, la fiancé d’Erik, étrange !
On reste donc un peu sur notre faim, car on n’apprend pas grand chose sur le personnage, finalement.
Cela reste captivant, évidemment, d’autant que l’écriture est bien équilibrée, avec pas mal de rythme et de petits rebondissements, mais on se rend vite compte que la dynamique de l’histoire réside beaucoup plus dans l’alchimie graphique de l’équipe créatrice que dans les mouvements même du scénario !

En attendant, ces deux albums se lisent agréablement, sans prise de tête, de l’aventure classique !

Par FredGri, le 14 novembre 2014