ESPACE VITAL
Chapitre 1

7h00 du matin, le réveil sonne, un homme se réveille dans une chambre inconnue, dans une maison qui n’est pas la sienne. Il ne garde aucun souvenir de son arrivée en ce lieu parfaitement étranger. Il se douche, s’habille avec des vêtements qui ne sont pas à lui.
Il sort de sa chambre, erre un peu dans des couloirs déserts et au rez de chaussée, dans la salle à manger se retrouve face à cinq parfaits inconnus en train de déjeuner.

Par olivier, le 5 février 2017

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Notre avis sur ESPACE VITAL #1 – Chapitre 1

Les présentations se font, étranges. Six individus qui semblent n’avoir rien de commun se retrouvent dans un manoir magnifique, mais sombre, entouré d’arbres torturés, une propriété fermée par une barrière invisible qui empêche ses involontaires occupants de sortir du parc.
La question de l’endroit où ils sont reclus se pose très rapidement, est-ce la mort et dans ce cas, que font-ils dans un purgatoire incompréhensible où les couloirs et les escaliers semblent avoir leur vie propre et changent d’emplacement ou de direction.

Laurent Ferdinand Bollée nous entraine inexorablement dans un univers à la lisière du fantastique, un thriller en huis clos où la mise en place de l’intrigue se fait rapidement mais où le scénariste se garde bien de donner au lecteur le moindre fil d’Ariane.
L’atmosphère lourde, pesante, s’installe alors que chacun des protagonistes cherche à comprendre la raison de leur présence. Par petites touches, LF Bollée distille des informations qui ne font que renforcer un sentiment inquiétant sans que le lecteur, qui avance au rythme des personnages, ne puisse savoir vers quoi il est aspiré.

Six personnages totalement différents, rassemblés sans que l’on sache pourquoi, qui cherchent des réponses à leur présence dans cette immense demeure. L’intrigue est tellement bien menée qu’il est impossible de se déterminer sur la réalité de leur enfermement.

Fabrice Meddour s’imprègne de cette atmosphère, entre Agatha Christie et Stephen King pour nous immerger dans une ambiance angoissante, véritablement portée par la gestuelle et l’expressivité des personnages qu’il met en scène.
Son manoir, à l’architecture gothique torturée, inquiétante, colle très précisément à l’ambiance recherchée par le scénariste et, s’il pouvait s’avérer n’être qu’un leurre dans un espace et une temporalité singulière, il s’impose aux acteurs et aux lecteurs dans toute son étrangeté.
Son dessin, parfaitement soutenu par les couleurs de Stéphane Paitreau, absorbe le lecteur dans un maelström de sentiments, entre peur, colère et suspicion.

Un album au suspens parfaitement maitrisé qui laisse de nombreuses portes ouvertes et dont on attend avec impatience la suite.

Par Olivier, le 5 février 2017

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