España la vida

26 avril 1937. L’aviation allemande bombarde la ville de Guernica en Espagne.
Lors de l’exposition internationale de Paris en cette même année, Jean-Léonard, dit Léo, accompagné de son père et de sa mère, découvre le tableau de Picasso intitulé Guernica. Léo s’engueule avec sa mère qui n’a pas le même point de vue que lui au sujet de la politique. Le jeune homme retrouve des amis avec qui il édite un journal intitulé L’Affranchi. Ils parlent de la situation en Espagne. Léo commence pourtant à vouloir y aller. Il apprend que Victor Serge sera à La Griffe à l’occasion de son dernier livre. Après la conférence, il aborde l’écrivain. Ce dernier lui parle de son parcours et de sa participation à la guerre d’Espagne. Cela va l’aider pour se décider à prendre son destin en main.
Un jour, sans l’annoncer à ses parents, Léo prend le train pour l’Espagne. Mais des policiers le recherchent à la demande de sa mère. Le jeune homme continue à pied et croise la route de Saïd Bouhadra, qui lui aussi veut rejoindre les troupes espagnoles pour lutter contre Franco.

 

Par berthold, le 27 mars 2013

Notre avis sur España la vida

En 1994, sort un film de Ken Loach intitulé Land and Freedom, où le cinéaste aborde le sujet de la Guerre d’Espagne. Ce film m’avait marqué. Ce sujet, pourtant, est  très peu traité soit au cinéma, soit en bande dessinée. Il y en a eu quelques unes, oui, mais elles ne sont pas nombreuses.

Le sujet de ce livre est donc la guerre d’Espagne. Le récit de Maximilien Le Roy est passionnant. D’un bout à l’autre, il a réussi à me tenir en haleine avec le combat de Léo. Il le présente à Paris et nous raconte son combat intérieur pour savoir s’il doit partir ou non. Mais il y a ses parents dont une mère autoritaire, il a une amie, Louise. Il participe à un journal et c’est la rencontre avec l’écrivain Victor Serge, qui va décider de son destin.
Nous suivons sa route jusqu’à Bujaraloz où avec Saïd, il rejoint les troupes du FAI. Sa vie change à partir de là. Le scénariste étudie aussi la relation entre Léo et son père, entre Léo et ses camarades, entre Léo et celle qui va devenir la femme de sa vie. Le Roy nous touche avec la mort de certains personnages.
Ce récit est vraiment réussi, et ce, à plusieurs niveaux.

Le dessin de Vaccaro est simple mais efficace. De plus avec les couleurs de Anne-Marie Jouvray, cela donne une vraie ambiance, une atmosphère à cette histoire. Il y a de très belles scènes, mais aussi, des scènes dures, difficiles. N’oublions pas que c’est la guerre civile en Espagne et une guerre civile, c’est l’horreur.

Je vous invite sans hésiter à lire ce livre, España la vida. Une œuvre réussie, un récit prenant et touchant, une aventure humaine et une histoire "pour ne pas oublier" non plus.
A découvrir sans plus tarder !

 

Par BERTHOLD, le 27 mars 2013

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