ESPION DE CÉSAR (L')
La chienne d'Hadès
Poursuivi par les tueurs de Sanian, la femme helvète qu’il a trahie, Coax le gaulois erre dans les rues de Massilia comme une âme en peine. Après une énième altercation, il est apostrophé par le centurion Titus qui lui demande de se présenter devant le divin César. Ce dernier, qui se concentre actuellement sur la conquête des Gaules, lui demande de découvrir pourquoi Rome connaît la famine, pourquoi les greniers sont vides et pourquoi les bateaux égyptiens ne livrent plus. Pressentant une manœuvre insidieuse de Pompée ou de Crassus, ses pairs du triumvirat, pour le déstabiliser, César envoie donc Coax dans la Capitale romaine avec en appui Titus et une escouade de cavaliers. En entrant dans la cité, les deux hommes constatent que ses rues transpirent la peur. Ils décident alors de prendre la direction du quartier pauvre de Subure et se heurtent, lors de leur halte dans la taverne de Claudia, à un groupe de sinistres gladiateurs qui ont la particularité d’être commandés par une femme surnommée la chienne d’Hadès. Tout en cherchant à comprendre ce régime d’austérité qui affame la plèbe perpétré par le tribun de Rome Clodius, Coax va tenter, par l’intermédiaire de Titus, de savoir qui se cache derrière la terrible tueuse.
Par phibes, le 7 mai 2021
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782413027973
Notre avis sur ESPION DE CÉSAR (L’) #2 – La chienne d’Hadès
Juste un an après la sortie du premier volet qui nous permettait de faire la connaissance de Coax le gaulois, devenu homme de main de César pour assouvir une vengeance, nous retrouvons l’ancien gladiateur pour une nouvelle mission pour l’Imperator. Toujours sous la férule de Jean-Pierre Pécau, nous replongeons à l’époque historique de la Guerre des Gaules, au moment où Jules César est en pleine campagne militaire à Massilia.
Ce deuxième épisode bénéficie d’une bonne tonalité et nous donne à suivre le personnage principal (on ne peut pas le rater tant il en impose) dans de nouvelles investigations qui doivent l’amener à découvrir la cause de la disette dans laquelle Rome est plongée. Sous le couvert d’un César toujours aussi machiavélique dans ses stratégies et associé cette fois-ci à Titus le centurion, Coax joue le rôle de limier. L’ancien gladiateur est donc promis à rencontrer les plus grands (Pompée, Clodius…) comme les plus mystiques (la sibylle Tryphène), le tout dans des échanges directs, assurément vigoureux, sans fioriture et graves.
L’intrigue mise en place a son intérêt grâce au fait qu’elle colle subtilement à l’Histoire romaine. On perçoit une fois encore la maîtrise du scénariste sur la façon d’intégrer sa fiction portée par Coax dans une trame antique bien cadrée. Toutefois, l’on restera un peu sur sa faim eu égard à un sentiment de manque de densité de la mission dans laquelle s’investit le gaulois et également de sa quête vis-à-vis de Sanian. Il va de soi que le récit reste puissant dans ses entournures dû évidemment aux scènes d’actions et au charisme de ses personnages.
Fafner, de son côté, nous livre un message graphique qui fait un mix entre vision quasi-photographique et dessin à mainlevée. De par cette association assez originale, l’artiste construit son style qui se veut esthétiquement attirant, faisant en sorte de mettre en avant des décors réalistes de grande beauté et des personnages volontairement caractérisés soit musculeux pour les hommes (Coax en est le parfait exemple) soit très sensuels pour les femmes.
Une deuxième partie historiquement et aventureusement bien entreprenante.
Par Phibes, le 7 mai 2021
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