ESTEBAN
Le baleinier

Après avoir perdu sa mère lâchement assassinée par les hommes du Colonel Popper, le jeune amérindien Esteban a atteint le port où doit être amarré le baleinier le Léviathan. L’ayant localisé, il se présente à son Capitaine avec la ferme intention d’être enrôlé comme harponneur. Après avoir essuyé quelques railleries et démontré sa grande motivation, il se voit toutefois accepté au sein de l’équipage. C’est ainsi que le jeune indien commence son apprentissage, un apprentissage à la dure qui va lui permettre de comprendre le fonctionnement d’un baleinier et également comment s’organise la chasse aux fameux cétacés. Certes le danger est grand mais la passion de la mer prime sur tout. Esteban aura, au péril de sa vie, l’occasion de le démontrer. Sus au Cap Horn !

 

Par phibes, le 2 juin 2012

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Notre avis sur ESTEBAN #1 – Le baleinier

C’est en 2005 qu’Esteban (le personnage) est né, à la suite de la publication par les éditions Milan de sa première aventure sous le titre du Voyage d’Esteban. A partir du 2ème opus, la série a été reprise par la maison Dupuis qui en a profité pour la renommer sous l’appellation que l’on connaît. Aujourd’hui, les éditions Dupuis ont, à l’occasion de la sortie du tome 4 de la série, pris pour parti de rééditer le premier opus.

Force est de constater que cet épisode n’a pas perdu de sa superbe, tant l’équipée qu’il renferme conserve toute sa fraîcheur et reste donc à conseiller à ceux qui auraient raté sa première sortie. En effet, s’agissant des prémices de l’engagement du jeune Esteban pour la grande aventure, l’on ne pourra qu’apprécier ce sentiment de découverte inhérent à ce premier tome.

Dès le départ, la magie opère via l’évocation d’un drame et la montée en puissance d’une destinée personnifiée, celle du jeune héros. Grâce à la vocation de ce dernier, le lecteur se voit invité à partir au large, dans les embruns, à la chasse à la baleine telle qu’on la pratiquait au début du 20ème. Aussi, l’histoire d’Esteban, qui a nécessité un effort documentaire, devient un témoignage poignant sur une pratique ô combien ardue et dangereuse, sur des conditions de vie extrêmes que seuls les pêcheurs les plus passionnés pouvaient affronter. Par ce biais, l’histoire d’Esteban bénéficie d’une puissance évocatrice généreuse car elle se rapporte à des faits réels, non déformés et qui restent convaincants.

Le travail graphique répond également à l’attente du lecteur. La douceur ambiante du dessin portée par un encrage non violent, un crayonné superbe très présent et une colorisation adaptée, tranche habilement avec la dureté des péripéties. Le mouvement est bien restitué, surtout dans les phases de pêche qui prennent une dimension assez conséquente. Les personnages véhiculent une bonhomie des plus agréables, bien maîtrisée et convaincante.

Une aventure au grand air qui reprend le large. Du grand Matthieu Bonhomme réédité pour notre plus grand bonheur qui reste à découvrir dans une offre éditoriale qui regroupe celle-ci avec le tome 7 de Seuls !

 

Par Phibes, le 2 juin 2012

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