Etincelle

Parue en octobre 2024, cette bande dessinée est une histoire originale écrite par Maxe l’Hermenier et mise en dessins par Pauline Berdal.

Tout au long des 75 pages, le scénariste nous conte le périple de trois compères. Il sera semé d’embûches, de rencontres et d’épisodes magiques initiés par Etincelle. Cette petite créature symbolise l’espoir de renaissance de la forêt et ce n’est pas un hasard si c’est Goup qui la trouve. C’est un personnage attachant qui se soucie des autres et qui met tout en œuvre pour leur venir en aide. La personnalité de Zeggura est à l’opposé de celle du renardeau. En effet, le raton laveur est rusé et prêt à tout pour tourner à son avantage chaque situation. Au contact de Goup, Zeggura va se révéler de plus en plus humain au fil de l’aventure.

Le rythme narratif permet au lecteur de ne pas s’ennuyer : péripéties, humour et poésie sont les maîtres-mots du récit.

Mais je trouve que le vrai point fort de cet opus réside dans les illustrations. En effet, Pauline Berdal revisite complètement le format de la planche conventionnelle. Au lieu d’aligner des vignettes sur une page, ce sont des vignettes (parfois deux, quatre, cinq voire six) qui sont insérées sur un fond coloré. Cette mise en page confère au récit plus de rythme et force le lecteur à être constamment en alerte. C’est un parti pris osé mais payant de mon point de vue. J’ai vraiment aimé les dessins très colorés, très réalistes qui font ressortir davantage chaque vignette.

Cette bande dessinée se termine par un carnet graphique. Il permet de s’immerger dans l’univers de l’illustratrice par le biais des personnages : les habitants du village, les oiseaux, la famille de Goup, les écureuils.

En résumé, cette bande dessinée raconte une belle fable qui a le mérite de faire réfléchir sur les questions environnementales, sur les relations humaines et sur notre possibilité à changer nos habitudes pour offrir aux générations futures une planète plus saine.

Par Eiffel, le 5 janvier 2025