EXCALIBUR - CHRONIQUES
Chant 1 - Pendragon

Les terres de Bretagne sont l’objet de combats fratricides interminables et sanglants. Chaque chef de guerre de cette région se livre à une lutte sans merci contre son voisin afin d’asseoir sa suprématie. Devant ce constat affligeant, Merlin le vieux sorcier a décidé que cela devait cesser et qu’une réunification devait s’opérer entre tous les belligérants pour lutter d’un seul bloc contre les quatre envahisseurs extérieurs. Aussi, s’adresse-t-il à Uther Pendragon, grand guerrier breton, pour que ce dernier soit le fer de lance de son projet fédérateur. Pour ce faire, il lui remet une épée mythique qu’il tient de la grande déesse et qui devrait lui permettre de rassembler tous les bretons et prolonger ainsi la volonté d’Avalon. La légende d’Excalibur est en marche, une légende qui va métamorphoser le roi Uther ainsi que sa destinée.

 

Par phibes, le 17 août 2012

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Notre avis sur EXCALIBUR – CHRONIQUES #1 – Chant 1 – Pendragon

Jean-Luc Istin dont le nom n’en finit pas d’arborer les étalages (pas moins de quatre titres parus depuis le début 2012) poursuit, pourrait-on dire inlassablement, le tour des légendes celtiques et particulièrement arthuriennes. Fortement imprégné par cet univers onirique créé à partir du folklore médiéval qui touche la terre bretonne, ce dernier, en verve, repart sur une nouvelle saga en trois tomes dédiés à la fabuleuse épée Excalibur qui préfigure la célèbre romance du Roi Arthur.

Force est de constater que le lecteur a rendez-vous (une fois de plus !) avec la qualité. Excalibur Chroniques s’attache évidemment à faire émerger la version imagée de la fameuse légende qui enveloppe l’épée mythique, bien avant la venue d’Arthur. Elle fait intervenir l’intemporel magicien Merlin dont la notoriété n’est plus à prouver et fait découvrir le père du fameux roi breton, Uther, au moment où la Bretagne est partagée par de nombreuses dissensions.

L’évocation est habile, entreprenante et déborde de puissance, de brutalité, de magie et aussi d’amour. On se laisse captiver par le récit, narré avec dextérité et gravité, qui nous fait percevoir la lente métamorphose d’Uther qui, sous le couvert du visionnaire Merlin et de l’effet bénéfique de l’épée, se lance dans le dur travail d’unifier son peuple. On pénètre des lieux féeriques dont les noms ne peuvent que trouver un certain écho tel Camelot, l’île d’Avalon… On fait face à de nombreux personnages caractéristiques aux rôles prépondérants. Dans ce mélange artistique, le message délivré se suffit à lui-même pour produire son effet, un effet évidemment enchanteur.

On n’était sans nouvelle d’Alain Brion depuis L’épopéé de Gilgamesh, épopée parue en 2010 qui, malheureusement, a été abandonnée après son premier opus. Le revoici donc en pleine forme artistique et créatrice sous le couvert de cette nouvelle série. Avec cette dernière, ce dessinateur reste dans l’univers graphique proche de celui de Frazetta qu’il connaît bien et qui lui permet d’utiliser avec virtuosité l’outil informatique. A n’en point douter, ses dessins sont superbement restitués, en pleine page ou en petit format, dans une authenticité sculpturale barbare et fantastique remarquable. La beauté magique des lieux, des personnages, la richesse des scènes de combat, la qualité du rendu de chaque vignette confirment l’intérêt d’une telle aventure.

Une première chronique remarquable en tout point, ayant trait à une figure légendaire (Uther Pendragon) et à une épée pas moins mythique (Excalibur), et qui reste à découvrir chez Soleil. Un très bon moment de lecture !

 

Par Phibes, le 17 août 2012

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