FABLES
Les mille et une nuits (et jours)

Après le tome précédent où l’intrigue était concentrée sur l’Adversaire, on revient pour un temps à Fableville avec ce huitième opus.

Les mille et une nuits (et jours) est pour Bill Willingham l’occasion de renouer avec le concept même de la série, à savoir s’approprier et réinterpréter les contes traditionnels. Il s’attaque donc ici aux mythes de l’Orient et un nouveau Fable fait son entrée : le prince Sinbad.
L’arrivée de la délégation arabe permet à Bill Willingham de revenir pour un temps dans le domaine de la politique interne à Fableville où les coups bas et autres entourloupes du Prince Charmant sont désormais devenues monnaie courante… Ah il est bien loin le temps où l’intégrité de Blanche Neige régnait en maître mot.

Pour nous européens que nous sommes, lire Fables c’est aussi parfois se confronter à la culture américaine et à son patriotisme dont Bill Willingham semble vouloir s’en faire, de manière non dissimulée, l’égérie au travers de son récit. Ainsi on pourra relever que les Fables américains sont prompt à faire la morale à leurs compatriotes d’Arabie au sujet de leurs mœurs. Les Américains comme grand défenseur de la liberté très à cheval sur l’éthique, cela peut doucement faire sourire, mais bon c’est aussi ce qui fait le charme de la série après tout.

Enfin pour terminer il faut ajouter que ce tome 8 est agrémenté des chapitres 34 et 35 qui content, en marge de l’histoire principale, une nouvelle arnaque de Jack écrite but d’expliquer sa sortie de la série mère au profit d’une toute nouvelle lui étant entièrement consacrée, intitulée Jack of fables.

Les mille et une nuits (et jours), huitième tome de la série Fables, est donc une nouvelle fois une grande réussite. Vivement conseillé !

Par melville, le 22 mai 2010