FABLES DE L'HUMPUR (LES)
Le Grand Centre

Alors que Tia la hurle a été enlevée par les Kroaz, les hommes corbeaux, Véhir le grogne, Ruogno le rogne et Ssassi la sifle se sont orientés vers l’Est en direction du Grand Centre. Certes pour sauver Tia des griffes de ses ravisseurs mais aussi pour poursuivre la quête de l’homme porcin vers l’antre des Dieux Humains. Tandis que le sinistre H’Will, le seigneur de l’animalité, à la recherche de Tia et guidé par les kroaz, talonne les trois êtres hybrides, ces derniers affrontent la froidure du territoire qu’ils traversent. Ils finissent par tomber sur les Simiens qui leur font découvrir au pied d’un arbre un hologramme représentant une humaine au discours décousu. Cette dernière ayant disparu, le trio finit par repartir tout en essayant d’interpréter le message jusqu’à ce qu’il rencontre Tahang, un singe massif un tantinet peureux. Grâce à son aide, les trois errants vont se rapprocher du Grand Centre. Est-ce que Véhir pourra retrouver Tia et faire la lumière sur ce que sont devenus réellement les Dieux Humains ?

Par phibes, le 8 septembre 2016

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Notre avis sur FABLES DE L’HUMPUR (LES) #4 – Le Grand Centre

Le Grand Centre est le dernier épisode de l’adaptation en bande dessinée du roman éponyme écrit par Pierre Bordage. Comme il se doit, il vient nous livrer la fin de la quête engagée par Véhir, l’être mi-homme, mi-cochon, pour éclaircir le double mystère de la disparition des humains passés au stade de divinités et de ses origines.

On ne pourra qu’apprécier cette fin d’équipée qui permet de remettre les personnages récurrents dans leurs aspirations profondes et leurs recherches identitaires. A la faveur d’un déroulement linéaire assez rapide (la césure de l’adaptation est conséquente) qui favorise alternativement les pérégrinations d’un côté de Véhir et ses deux comparses, et de l’autre, du sinistre H’Will, l’on continue à découvrir l’univers assez dépaysant instauré par Pierre Bordage.

Evidemment, les réponses aux questions posées antérieurement sont au rendez-vous, libérées adroitement au fil d’un parcours chahuté. Que ce soit par l’intermédiaire de nouveaux personnages exotiques, de découvertes intrigantes ou d’apparitions virtuelles, le lecteur se voit éclairé sur ce qu’est devenu le monde des humains. De plus, l’aventure est l’occasion de jouer sur le relationnel du trio composé de Véhir, Ssassi et Ruogno dont la romance naissante amène un gros brin d’humanité et de tolérance.

Côté graphisme, Olivier Roman assure une prestation sans faille, remarquablement mise en couleurs par un Stéphane Richard en grande forme. Grâce à l’association généreuse de ces deux artistes, les illustrations se révèlent dans leur exotisme ambiant, à la faveur d’une recherche poussée sur les paysages montagneux du Massif central (le puits de Sancy) et sur la physionomie d’êtres métissés à la fois surprenants et séduisants.

Une bien belle fin d’histoire fantastique qui a la particularité d’être à la fois triste et teintée d’espoir, adaptée par un trio d’artistes au talent incontestable.

Par Phibes, le 8 septembre 2016

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