FANTOMES DE ERMO (LES)
Volume 2/2

 
L’Espagne connaît des heures graves. Les partisans de Franco voient s’organiser face à eux une résistance populaire de plus en plus forte et encouragée par le soutien apporté par la Russie communiste. C’est la guerre et Ermo la vit en direct, motivé par l’enthousiasme des combattants de son entourage, endurci par ces blessés et ces morts qu’il voit jour après jour, et terrorisé de perdre peu à peu ce lien qu’il entretenait encore jusque là avec les bienveillants fantômes de ses parents…
 

Par sylvestre, le 9 décembre 2017

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Notre avis sur FANTOMES DE ERMO (LES) #2 – Volume 2/2

 
Ermo grandit et il se rend mieux compte. Il perd peu à peu son innocence et cette évolution va de pair avec le fait que les fantômes de ses parents lui apparaissent de plus en plus rarement et de moins en moins précisément. Dans Les fantômes de Ermo, ce sont les débuts de la guerre civile espagnole qui nous sont contés. Le premier tome nous présentait les choses un peu comme les voyait l’innocent Ermo, à hauteur d’enfant. Dans ce second tome, le propos se fait plus adulte, plus documentaire et plus historique, tout en laissant une part belle aux destins fictifs des personnages aux côtés desquels on traverse cette dramatique période historique de guerre fratricide.

Avec un dessin homogène et relativement simple mais toujours mis en volumes par des jeux d’ombre et de lumière, notamment sur les visages, Bruno Loth déroule sa fresque et nous laisse entrevoir ce qui a pu être, il n’y a pas si longtemps, le quotidien méconnu de gens qui pourtant sont nos voisins. Il y a quelques longueurs parfois, il y a aussi quelques libertés prises sous couvert de la fiction – voire de la fiction fantastique – mais la lecture est longue (trois tomes, à l’origine, qui ont été regroupés en deux aux éditions La Boîte à Bulles) et permet au lecteur de s’immerger plus complètement dans les ambiances et les situations décrites, d’avoir un oeil aussi dans les coulisses politiques des événements.

Un beau travail à saluer, doublé d’un récit où l’intérêt historique joue à égalité avec le côté récréatif apporté par la fiction et les personnages qu’on côtoie.
 

Par Sylvestre, le 9 décembre 2017

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