Father

(Daredevil: Father 1 à 6)
Une chaleur écrasante assomme New York et ses habitants. Pendant ce temps là, un mystérieux tueur en série sévit, sa marque de fabrique, il ôte les yeux de ses victimes… En même temps, un jeune groupe de héros urbains apparait, ils se font appeler les "Santerians"… Matt Murdock doit alors renouer avec son passé pour trouver les solutions à tout ce qui se passe autour de lui…

Par fredgri, le 25 août 2014

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Notre avis sur Father

En 2004, le rédacteur en chef de Marvel, Joe Quesada, décide de revenir à ses amours de dessinateur en réalisant seul cette mini série, assisté néanmoins de Richard Isanove aux couleurs et de Danny Miki à l’encrage !
Toutefois, très vite Quesada démontre qu’au delà de son hommage personnel à son propre père, il reste un formidable metteur en scène, jouant très habilement avec les volumes, les masses de noirs et une dynamique très appuyée !
Sur le plan scénaristique l’artiste se débrouille assez bien, même si l’intrigue reste quelque peu brouillonne et très répétitive. Malgré tout, cette plongée dans son passé, cette façon de confronter Matt Murdock au poids de son histoire est très subtilement dosée. Quesada a juste le vilain défaut de trop insister, encore et encore, un peu à la façon des scénaristes qui ne cessent de sempiternellement ressortir Bruce Wayne qui s’apitoie sur la mort de ses parents… On comprend que ce père est un éléments fondateur pour Matt, que cette force de la nature l’a aidé à se forger un caractère, une combativité, mais disons qu’à la longue c’est quelque peu redondant, l’argument perd progressivement de la force et devient davantage un gimmick légèrement émouvant, une facilité !

Mais bon, Quesada anime un récit ou s’entremêlent plusieurs intrigues en parallèle, il mélange les cartes, on a des doutes, on se demande si untel ne serait pas le meurtrier, on ne voit pas venir les raisons diverses qui animent chaque protagoniste et c’est assez bien vu !
Au final, rien de bien exceptionnel quand même, si ce n’est un bon thriller orchestré par un Quesada assez à l’aise, qui joue avec nos nerfs.

Encore une fois, graphiquement c’est pas mal du tout, même si je trouve que Daredevil a trop tendance à changer de gabarit selon les scènes, passant d’une carrure excessivement massive, avec des petites jambes à une musculature plus "normale" au grès des pages. Malgré tout, l’artiste déploie aussi tout son savoir faire quand il alterne les ombres et la lumière, accompagné dans cette tâche par Richard Isanove qui applique une couleur directe très agréable… Et pourtant je ne suis habituellement pas très fan de son boulot ! Mais là, l’alchimie opère tout de suite, c’est magnifique !

Par FredGri, le 25 août 2014

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