FEUL (LE)
Les Brohms

Voici enfin le deuxième tome que j’attendais, il est vrai, avec impatience.
En effet, le style du premier opus m’avait vraiment séduit et la lecture du second a confirmé mon impression première.

Tout d’abord, l’ambiance pesante entretenue par une association hétéroclite et très instable d’individus d’horizons divers et de cultures très différentes est toujours de mise dans cet album.
Elle est même renforcée par le ralliement à la cause de deux nouveaux personnages, les Albinths, dont les rites sacrificiels sont révoltants.
Jean-Charles Gaudin semble jouer avec ces différences de mentalité et de façon de vivre de telle manière que nous doutons à chaque instant de l’issue de cette quête.
Par ailleurs, dans ce contexte pesant dans lequel s’enchaînent les péripéties plus ou moins dramatiques, apparaissent les Brohms, individus dont une catégorie ressemble à des mercenaires (voir couverture) avides de destruction.

Ensuite, la particularité graphique de Frédéric Peynet est, pour ma part, à relever. Elle est de très grande qualité.
Ce dernier arrive, par une multitude de détails soutenus par un choix judicieux de couleurs pastel pour les arrière-plans, à donner un certain relief à ses dessins.
L’expression des visages très réalistes, des mouvements (cf. l’attaque du monstre sur le pont ou celui volant chevauché par un Brohm…) sont admirablement restitués et donne indéniablement de la vie à chaque planche.
On notera, par ailleurs, qu’une édition collector du présent album en noir et blanc a été réalisée par les productions Soleil (qui nous permettra d’apprécier pleinement l’encrage de l’ouvrage) et vendue en même temps que celui colorisé.
 

Par Phibes, le 1 mars 2007