FILLE DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE (LA)
Paris 1878 - Edition toilée Canal BD
Lors de la cérémonie de l’ouverture de la troisième édition de l’exposition universelle par le Président Mac Mahon, la voyante Julie Petit-Clou se voit signifier par la police l’ordre d’évacuer sa roulotte, celle-ci gênant en particulier les activités du docteur et phrénologiste Vaudremer. Exaspérée, elle décide d’aller voir le médecin pour lui faire entendre raison. Elle le découvre en plein cours qui s’achève sur l’exhibition impressionnante du tueur en série Pierre Paul Léon François. Frappée par la personnalité de Julie, le professeur sollicite l’examen de sa tête. C’est en la manipulant que la bohémienne a une vision d’horreur, celle de la décapitation du scientifique par le tueur en série et son évasion. Quelques jours plus tard, alors que cette dernière a bien eu lieu, Alphonse, le frère de Julie découvre un cerveau dans un bocal. Un peu plus tard, c’est le cadavre sans tête du professeur Vaudremer qui est déposé sur le parvis de la roulotte de Julie. Après examen du corps à la morgue par Franz Gall, également phrénologiste, le doute n’est plus permis. Qui plus est, le cadavre sans tête du Commissaire Murger est également retrouvé. Il ne fait aucun doute que le tueur en série Pierre Paul Léon François n’est pas loin et qu’il n’a pas fini de semer le chaos dans l’exposition.
Par phibes, le 17 janvier 2021
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782818979020
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Notre avis sur FILLE DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE (LA) #3 – Paris 1878 – Edition toilée Canal BD
Avec ce troisième volet dans son édition toilée sous le couvert de Canal BD éditions, Julie Petit-Clou, héroïne récurrente de cette saga, revient à nous avec quelques onze années de plus pour nous inviter dans les arcanes de la troisième exposition universelle de Paris (celle de 1878) où un sinistre tueur sème la mort. Nous la retrouvons exerçant son art de cartomancienne, entourée de ses trois jeunes frères.
Conformément au concept de cette série, Jack Manini parcourt la destinée de la sémillante voyante au fil de ses festivités grandioses qui ont fait la gloire de Paris et des nouvelles technologies. Dans ce cadre historique réel et ce contexte social dont le scénariste a pris soin de se nourrir et d’en rappeler quelques spécificités, une aventure policière se déroule devant nos yeux qui va mettre au premier plan la sympathique héroïne et ses aptitudes visionnaires.
Comme les précédents, le récit se veut avantageusement servi par de bons rebondissements et, au fil des cadavres sans tête qui s’amoncellent, attise une réelle curiosité autour de l’identification de ce terrible tueur. Julie mène sa barque et reste, comme ses frères, toujours aussi attachante dans ses pérégrinations. Tout en étant macabre et suscitant toutefois quelques moments heureux, l’histoire a tendance à dévoiler des zones d’humour à découvrir tel des clins d’œil à l’univers d’Hergé (les policiers Dupont et Dupond), à des personnages ayant existé (Franz Gall) ou contemporains (Trump et son épouse) qui ne sont pas pour déplaire. C’est donc bien trouvé et assurément complémentaire de l’intrigue.
Willem tire son épingle du jeu graphique. Ce dernier anime avec beaucoup d’inspiration ses personnages (en particulier la belle Julie avec onze ans de plus). A l’appui d’un effort documentaire évident, il dresse un cadre historique concluant qui sied à merveille aux déambulations policières de sa généreuse voyante. Le détail ne lui fait assurément pas peur et les perspectives qu’il met en avant font impression. Ses personnages sont vraiment charismatiques, jouissant d’une réelle expressivité qui conforte son talent de dessinateur. Pour se rendre compte du travail réalisé, il convient de se focaliser sur le cahier graphique en fin d’album lié à cette édition toilée et limitée qui a le privilège aussi d’arborer dans les premières planches un bel ex-libris.
Un troisième épisode captivant en tout point avec une héroïne qu’il nous tarde de revoir… avec onze années de plus pour l’exposition universelle de 1889.
Par Phibes, le 17 janvier 2021
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