FILLES DES MARINS PERDUS (LES)
Livre II

En 1810, à Plymouth, Lizzie ayant trouvé son prince charmant en la personne de Jeremy Gray, elle se prépare à quitter le Pillar, la maison close où elle travaille. Elle a trouvé sa remplaçante, Tess, ancienne couturière qui souhaite se constituer un pécule pour rejoindre son frère à Madras, à qui elle présente ces hauts lieux libertins. Cette dernière parvient en peu de temps à devenir la coqueluche de la clientèle masculine mais reste un peu dépité de ne pas voir parmi ses clients de voir Yasser Allali, le capitaine de l’imprenable Last Chance. Elle en réfère à ses collègues qui lui permettent de le rencontrer. Eu égard à l’amabilité de l’officier et à sa sagesse, Tess parvient à obtenir la promesse d’une aide. Les jours suivants, à force de nouvelles rencontres, les liens entre la jeune femme et le capitaine se resserrent peu à peu. Serait-ce le commencement d’une idylle ou y aurait-il quelque chose de plus pernicieux en rapport avec la cargaison de valeur que doit bientôt convoyer le Last Chance ? Yasser va bientôt en faire la découverte…

Par phibes, le 24 février 2023

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Notre avis sur FILLES DES MARINS PERDUS (LES) #2 – Livre II

Après un premier volume qui permettait de découvrir le bouillonnant bordel de Plymouth, le Pillar, et ses généreuses pensionnaires, dans une évocation particulièrement sympathique voire attendrissante, Teresa Radice et Stefano Turconi reviennent faire un tour sur les étalages pour nous offrir la suite des aventures de Lizzie, Cinnamon, June, Colette et les autres.

Nous retrouvons en particulier Tess, la tout dernière venue dans la maison close, destinée à remplacer Lizzie filant le parfait amour avec un aristocrate chercheur. De fait, nous reprenons le fil de cette histoire qui vient se focaliser, sous le couvert de deux actes, sur la destinée de celle-ci et de l’une de ses pairs, Cinnamon.

Dans des ambiances anglaises d’époque de bords d’océan, Teresa Radice nous livre une fois de plus deux belles aventures de terre, de mer, de marins et de filles de joies, tissées délicatement et subtilement, avec retenue, dans une continuité parfaite. On y découvre dans un souffle aventureux élégant et une narration légère, une réelle trame qui se joue du mystère de Tess et de sa véritable personnalité ou de l’ascendance de Cinnamon et de son trésor. Les évènements qui les entourent bénéficient de fait d’un très bon suspens, d’actions et d’élans amoureux profitables et nous transportent sans difficulté.

Graphiquement, Stefano Turconi est en cohésion totale avec la scénariste. Fort de cette association qu’il poursuit profitablement (les deux artistes ont en commun La Terre, le ciel, les corbeaux, Amour minuscule, Tosca des bois, Le port des marins perdus…) et de cette maturité qu’il a acquise depuis Akameshi, le récit semble couler de source. A la faveur d’un semi-réalisme maîtrisé, ses personnages sont craquants, dotés d’une expressivité, d’une sensibilité qui font mouche. Le travail sur les scènes d’action, sur les décors extérieurs, maritimes est des plus conséquents et offre une vision tout à fait convaincante.

Un deuxième épisode délicat, aux bouffées doucereuses d’embruns qu’on se plait à savourer pleinement.

Par Phibes, le 24 février 2023

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