FILS DE L'AIGLE (LES)
Les collets noirs

En 1798, Morvan d’Andigny ayant combattu vaillamment contre les armées italiennes et autrichiennes remontent sur Paris. En chemin, au détour d’une sombre auberge, il rencontre la Baronne Hortense et la sauve d’un "détroussage" par des "chauffeurs". Reconnaissante de son intervention, elle l’emmène à Paris et lui ouvre les portes d’un cercle clandestin pro royaliste, "les collets noirs". Là, il retrouve la trace de Jacquelin dit la "fouine", le responsable de l’arrestation de son père. Malheureusement, ce dernier a été missionné par le groupe occulte pour assassiner Napoléon parti depuis peu faire campagne contre les anglais.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur FILS DE L’AIGLE (LES) #2 – Les collets noirs

En ces temps incertains de la fin du XVIIIème siècle, le Général Bonaparte a remporté la victoire contre l’Italie et l’Autriche découlant sur la signature du traité de Campo-Formio et la fin de la campagne contre ses deux pays. L’armée victorieuse bénéficie d’un repos bien mérité. C’est à cette occasion que Morvan se retrouve démobilisé et remonte vers Paris toujours dans le but d’assouvir sa vengeance.

Le jeune aristocrate déchu revient à nous pour se retrouver enrôlé dans un groupuscule cherchant à destituer le général militaire Napoléon. Toujours proche des faits historiques, la fiction qu’a composé Daniel Vaxelaire dépeint avec justesse le climat d’insécurité des zones rurales parcourues par des raids meurtriers de ceux que l’on surnommaient "les chauffeurs". Par ailleurs, il retrace la fragilité du régime en place ébranlé par les complots sournois des groupes favorables au retour de la monarchie.

Un peu de féminité est apportée à cette aventure multi territoriale en la personne de l’intrigante Baronne Hortense qui, par sa beauté et son rang, se permet d’ourdir contre Bonaparte. De plus, la sémillante Capucine, qui en pince pour Morvan et qui ne fait que le croiser, refait parler d’elle alors qu’elle a été séparée de son chevalier servant lors de l’affrontement contre les italiens (voir tome 1).

Un nouveau personnage fait son apparition. La Giberne, tel est son nom, devient le compagnon d’infortunes de Morvan et son principal ami et protecteur que l’on retrouvera dans les prochains épisodes.

Par ailleurs, on assiste enfin à la confrontation tant attendue entre le jeune Morvan et celui qu’il recherche depuis Paris. Grâce à la magie du scénario, le face à face se concrétise d’une manière honorable et imprévue.

Les graphiques de Michel Faure ont ce grand quelque chose qui ne peut laisser indifférent. Malgré quelques imprécisions dans les proportions des visages, on est indéniablement attiré par cette définition graphique. Les scènes de combats sont grandioses et caractérisent bien la somme de travail que ce dessinateur a dû accumuler pour obtenir ce résultat probant. Une énergie indéfinissable transpire de ces vignettes dans lesquelles Morvan se détache dans sa sensibilité.

Cet album clôt, semble-t-il, la quête vengeresse du jeune Morvan et ouvre une nouvelle aventure au pays des pharaons … loin de Capucine, encore une fois.
 

Par Phibes, le 24 décembre 2007

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