FILS DE L'AIGLE (LES)
Les sables de Dendérah

Morvan d’Andigny s’est enrôlé dans le régiment des dromadaires avec le grade de lieutenant. Depuis 2 ans, il écume le nord de l’Egypte afin de lutter contre l’oppression turque. Lors d’une parade devant l’état-major au Caire, son contingent, commandé par le capitaine Picaud reçoit la mission saugrenue d’escorter le professeur Nathan à Dendérah dans la Haute-Egypte en plein territoire mamelouk. Très tôt, une vive tension s’installe entre le capitaine et le reste de la caravane qui débouche sur un duel entre celui-ci et Morvan. A son issue, le jeune d’Andigny prend en main la folle équipée et poursuit le voyage jusqu’à atteindre la vallée de Dendérah où les flammes de l’enfer semblent s’être déchaînées. Pris à parti par les troupes du cruel Sultan Al Assad, leur unique porte de sortie se trouve à travers le désert vers Tripoli. Une longue fuite en avant commence sous un soleil incandescent.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur FILS DE L’AIGLE (LES) #3 – Les sables de Dendérah

Les fils spirituels de celui qui, en ce tout début du 19ème siècle, prend son envol impérial, se trouvent mandatés pour accompagner un singulier professeur à la recherche d’un symbole ancestral qui se trouve dans le temple de Dendérah, haut lieu égyptien chargé d’histoire proche du Nil.

Daniel Vaxelaire, en grand historien, profite de la campagne d’Egypte de 1800 et de l’expédition scientifique qui accompagnait les armées pour réaliser cet épisode. Egalement, il évoque des noms de personnages célèbres de cette époque et utilise les édifices réels de la cité de Dendérah et plus particulièrement le temple dans lequel se trouve le célèbre zodiaque pour servir ses aventures exotiques.

A la façon d’un road movie, on suit gravement les différentes péripéties éreintantes de cette équipée militaire dotée d’un curieux petit être un peu fantasque. Le voyage se veut initiatique sur les territoires traversés et sur les conditions précaires et inhumaines de ses pauvres soldats envoyés au fin fond de l’Egypte pour le contentement d’une seule personne.

Au long de ce voyage imposé, Morvan s’endurcit, gagne en maturité et responsabilité. En effet, de simple tambour (au 1er tome), il gravit progressivement les échelons de la hiérarchie militaire pour se retrouver dans le présent opus officier. Par obligation, il s’improvise responsable de détachement et prend les initiatives qui permettent la survie de ses compagnons.

Michel Faure multiplie les coups de crayon pour réaliser un dessin toujours plus proche de la réalité historique. Il parvient à nous faire sentir la fatigue physique de ces hommes accablés par la chaleur et la crainte des raids meurtriers, aux visages gravement burinés. Les décors superbement représentés d’un tracé fin sont fidèles aux monuments originaux et suffisent à donner une authentique profondeur.

Une aventure éprouvante aux racines historiques.
 

Par Phibes, le 27 décembre 2007

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